Des migrants clandestins, issus de pays d'Afrique subsaharienne, ont mené, vendredi matin, une tentative d'assaut groupé contre la clôture métallique au niveau de la province de Nador, utilisant des méthodes très violentes et provoquant une bousculade énorme et des chutes mortelles du haut de la clôture. Le dernier bilan, rendu public samedi par les autorités locales, faisait état de 23 morts parmi les Subsahariens clandestins et un élément de la force publique et 18 assaillants toujours sous surveillance médicale. Cette tentative de passage en force, où 140 éléments de la force publique ont été blessés à différents degrés, a été marquée par l'usage d'une violence inouïe par les candidats à l'immigration irrégulière face aux éléments des forces de l'ordre, qui ont agi avec professionnalisme et dans le respect des lois et des règlements. Armés de pierres, de matraques et d'objets tranchants, ces candidats à l'immigration clandestine ont opposé une résistance violente aux forces de l'ordre, mobilisés pour les empêcher de franchir la clôture, comme le montrent les images (photos et vidéos) qui circulent sur la toile et les réseaux sociaux depuis vendredi dernier. Les forces de l'ordre ont fait preuve de fermeté, mais également d'un professionnalisme élevé, lors de leur intervention pour faire face à ces actes inconsidérés des clandestins, qui voulaient franchir par la force la clôture métallique. Suite à ces incidents, plusieurs partis politiques et syndicats nationaux ont souligné la dimension humaine prônée par le Maroc dans le traitement de la question migratoire, condamnant, par la même, toutes les tentatives visant à instrumentaliser ces incidents « tragiques » pour porter atteinte à l'image du pays et à son leadership sur le continent africain en ce qui concerne la politique migratoire. Ainsi, le Rassemblement National des Indépendants (RNI) a exprimé sa fierté de l'approche marocaine dans le traitement de la question migratoire, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, laquelle repose principalement sur la dimension humaine dans ses diverses manifestations, appelant les autorités et toutes les forces du pays à agir avec fermeté face à de tels actes qui « visent à porter atteinte à notre pays et à ses acquis positifs » dans ce domaine. Il a également souligné, dans un communiqué, la nécessité de faire preuve de vigilance et de se mobiliser pour contrecarrer ces manœuvres, quelle qu'en soit l'origine, réaffirmant sa fierté du partenariat stratégique unissant le Maroc et l'Espagne, basé sur la confiance et la coopération. Le RNI a imputé la responsabilité de l'incident aux réseaux de trafic d'êtres humains, qui exploitent les conditions sociales des ressortissants de certains pays subsahariens, saluant le professionnalisme des forces publiques et les efforts considérables qu'elles déploient pour maintenir l'ordre public et protéger les vies et les biens. Pour sa part, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) a condamné, dans un communiqué, « toutes les tentatives d'instrumentalisation de ces événements tragiques pour porter atteinte à la réputation de notre pays et à son leadership en Afrique en matière de politique migratoire qui, grâce aux Hautes Orientations Royales, a permis de régulariser la situation juridique de plus de 50.000 immigrés, majoritairement issus de pays d'Afrique subsaharienne ». A ce titre, le PAM a salué « la responsabilité et le professionnalisme des forces publiques marocaines qui sont intervenues, dans le plein respect des lois, des chartes des droits de l'Homme et des conventions internationales, tout en gardant à l'esprit les conditions humanitaires difficiles que traversent ces migrants ». Il a également souligné la nécessité d'imprimer un nouveau souffle à la Stratégie nationale de migration adoptée par le Royaume, de mobiliser les ressources et les moyens de tous les acteurs pour agir avec fermeté contre les réseaux de traite des êtres humains, à qui incombe la responsabilité première des incidents de Nador et de « faciliter les voies d'intégration des migrants à même de leur permettre de jouir de leurs droits économiques et sociaux fondamentaux pour les libérer de l'emprise et des tentations de ces réseaux criminels ». De son côté, l'Organisation démocratique du Travail (ODT) a exprimé ses profonds regrets suite à cet incident, soulignant la nécessité « d'agir fermement contre les gangs et les mafias de traite des êtres humains ». Dans ce cadre, l'ODT a appelé à « activer le rôle de l'Observatoire africain des migrations pour assurer sa mission en matière de suivi et de gestion de la question des migrations africaines ».