La fédération nationale de la santé relavant de l'Union marocaine du travail (FNS-UMT) a dénoncé l'interdiction d'accès des fonctionnaires du secteur aux lieux du travail sous prétexte de ne pas avoir reçu une troisième dose du vaccin, apprend-on dans un communiqué rendu public. La même source ajoute que cette mesure a été appliquée dans plusieurs établissements de santé et administratif y compris la direction centrale. D'ailleurs, la fédération considère que cette mesure est dépourvue de base légale et ce en l'absence d'un texte de loi rendant la vaccination obligatoire de manière générale et particulièrement la troisième dose. Abondant dans le même ordre d'idées, la fédération a souligné que les déclarations accordées par le chef de département de tutelle à certaines chaines de radio sont devenues une référence juridique. Cependant, force est de constater que la circulaire n° 22/68 publiée le vendredi 21 octobre courant, invite les responsables de santé d'inciter leurs subordonnés à se faire vacciner et non point les empêcher de se rendre à leurs postes de travail , a clarifié l'instance syndicale. La FNS-UMT a jugé que cette mesure se contredit avec la loi suprême du pays et l'ensemble des législations garantissant les libertés individuelles. Qui plus est, le syndicat s'est interrogé sur la hâte excessive de certains responsables dans l'exécution des déclarations orales du ministre de la Santé alors qu'on assiste en parallèle à une négligence préméditée concernant la mise en œuvre des mesures relatives aux droits des fonctionnaires. Le syndicat a mis l'accent sur le fait que les fonctionnaires de la santé n'ont pas encore reçu la deuxième tranche de la prime de la Covid-19, en dépit des déclarations incessantes de plusieurs responsables du secteur et à leurs têtes le ministre la Santé et ce depuis la fin 2020. La Fédération nationale de la santé a, également, appelé à l'indemnisation du travail de jours fériés en faveur des fonctionnaires des centres de vaccination. En sus de cela, elle revendique à ce que les fonctionnaires ayant obtenu une mutation de pouvoir puissent rejoindre leurs nouveaux postes. Le dossier de revendication insiste, en outre, sur le versement des arriérées des primes qui sont dues aux fonctionnaires, notamment les indemnités portant sur la garde obligatoire, la permanence, le transport, entre autres. Dernier point, non moins important, c'est que les fonctionnaires de la santé exigent le remboursement des arriérés concernant l'avancement d'échelon et de grade et qui remontent à l'année 2017, lit-on en substance dans le communiqué. Au final, le syndicat a réitéré son engagement ferme à défendre toutes les catégories du corps de la santé afin d'améliorer leurs conditions de travail tout en se déclarant prêt à s'engager dans des actions militantes pour faire aboutir ses revendications. Khalid Darfaf