Secteur de la santé Dans le cadre du dialogue social qui repose sur une approche participative impliquant le ministère de la Santé et les centrales syndicales les plus représentatives de ce secteur, le ministre de la Santé, le professeur El Houssein Louardi a rencontré les centrales syndicales les plus représentatives du secteur de la santé, le mercredi 3 octobre 2012 au siège du ministère de la Santé. Cette rencontre vise à mettre en place une méthodologie dynamique, efficiente, cohérente et responsable qui soit à même de permettre aux deux parties de procéder, chaque fois que la situation l'exige, à des échanges et des concertations en vue de proposer et d'initier des solutions appropriées aux problèmes et revendications des professionnels de santé. Le ministre de la Santé a eu une première réunion, à 11 heures, avec le Syndicat national de la santé (CDT), la Fédération démocratique de la santé (FDT), le Syndicat national de la santé (UGTM) et la Fédération nationale du secteur de la santé (UNTM). L'après-midi, le Pr Louardi a reçu tour à tour la Fédération nationale de la santé (UMT) et l'Organisation démocratique de la santé (ODT). La rencontre de ce mercredi 3 octobre a été pour le ministre de la Santé une opportunité pour déterminer les points de convergence et de divergence avec les syndicats au sujet des préoccupations, des problèmes et des revendications des professionnels de la santé du secteur public . Pour Louardi, il est clair que c'est à travers ces rencontres avec les syndicats les plus représentatifs du secteur de la santé que les échanges entre les deux parties pourront progresser dans le bon sens. Pour le ministre de la Santé, les échanges qu'il a eus avec les uns et les autres ont été positifs, francs et sincères, ce qui laisse présager de bonnes dispositions concernant les concertations qui vont avoir lieu au cours des jours et semaines à venir. Ecoute et dialogue Le professeur Louardi n'a pas manqué de rappeler que le ministère de la Santé est très a l'écoute des doléances des syndicats et qu'une réelle volonté existe aujourd'hui en vue d'apporter des réponses réalistes et réalisables aux revendications qui lui ont été soumises par les syndicats. Le ministre de la Santé à fait part aux syndicats de sa compréhension. Il ne leur a pas caché ses bonnes intentions, lui qui agit avec les uns et les autres au grand jour et dans la transparence la plus totale. Les syndicats de leur côté connaissent très bien leur interlocuteur. Ils savent que c'est un homme de dialogue et un homme de parole. Bien plus, tous savent combien il respecte et admire le travail qui est réalisé par les infirmières et infirmiers, une catégorie de personnel qu'il affectionne et porte dans son cœur. Le ministre de la Santé mesure à sa juste valeur tous les efforts qui sont entrepris, souvent dans des conditions difficiles, c'est pourquoi il a toujours rendu hommage aux professionnels de la santé, en particuliers les infirmières et infirmiers. Ceci étant, le ministre de la Santé s'est toujours prononcé pour le dialogue. Ne se dérobant jamais, il est toujours prêt à écouter les uns et les autres devant lesquels sa porte est et restera toujours ouverte. C'est même un engagement de sa part en signe de bonne volonté et de reconnaissance pour les professionnels de la santé et les syndicats du secteur. Sachant qu'aucune question n'est taboue, les syndicats sont invités à tout mettre sur la table dans un esprit de concertation responsable, citoyen et patriotique, car, in fine, c'est le bien être des citoyens qui en jeu. Il y a une lourde responsabilité qui incombe à tous aujourd'hui, un défi que les professionnels de santé doivent relever et qui consiste à assurer des soins de qualité à l'ensemble de la population marocaine, indépendamment du lieu de résidence des uns et des autres. Le ministre de la Santé entend remédier ainsi aux iniquités choquantes et pénalisantes dont souffrent un grand nombre de nos concitoyens qui n'ont pas accès aux soins car ils habitent dans des zones ou il n'y a ni médecin, ni infirmier, au moment où il prône le droit pour tous à la santé. Ce challenge, il entend le relever avec les professionnels de la santé. Acquis et revendications Pour ces mêmes professionnels de santé, le Pr Louardi ne cesse de plaider leur cause et reconnaît que leurs revendications sont justes et qu'il fera tout ce qui est en son possible en tant que ministre de la Santé pour qu'ils obtiennent gain de cause au moment où le Maroc est touché par la crise qui n'a épargné aucun pays. Chose que les syndicats connaissent mieux que quiconque. Ce qui n'a pas empêché le ministre de la Santé de continuer à assumer pleinement sa responsabilité et à développer une pratique des relations positives avec les différents syndicats où la négociation, la concertation et l'écoute tiennent une place active et importante afin de dégager des solutions aux problèmes posés. Mais certaines revendications présentées par les syndicats de la profession ont été satisfaites dans le cadre du dialogue social par l'adoption de huit décrets d'augmentation des salaires durant ces derniers mois. C'est le cas des indemnités de garde, la prime de risque, la prime de responsabilité... Il reste bien entendu d'autres revendications dont : le passage au système LMD (licence-master-doctorat) qui leur permettra de décrocher une licence professionnelle pour aspirer à l'échelle 10, et donc à un meilleur salaire, ce qui est honnête et amplement justifié ; le statut particulier des sages femmes ; la création d'un ordre national des infirmiers qui aura pour mission entre autres de régir l'exercice de la profession aussi bien dans le secteur public que privé, comme c'est le cas pour les médecins et les avocats ; le statut des professionnels des CHU et de leur représentativité au sein des instances de décisions. Au final, pour le Pr Louardi, ces rencontres avec les syndicats sont celles qu'il entretient avec les membres d'une même famille et, en tant que premier responsable du département de la Santé, il ouvre grande sa porte à tous pour permettre un dialogue serein, constructif et positif. Dans ce domaine, comme le dit le ministre de la Santé lui-même, rien n'est figé et tout reste possible. Au regard des bonnes dispositions et des signaux forts que ne cesse d'adresser le ministre à l'adresse des syndicats les plus représentatifs du secteur de la santé, et eu égard à sa disponibilité et sa volonté d'être constamment à l'écoute et de travailler avec tous les partenaires sociaux, sur les bases de la concertation et du respect mutuel, on est en droit de souhaiter qu'une nouvelle ère commence. Ce qui va permettre de faire face aux problèmes que connaît le secteur de la santé et, pour ce faire, il n'y a pas mieux que le dialogue. Il est donc permis d'entrevoir l'avenir sous de bons signes.