Désormais tous les dossiers douteux, objet de suspicion, déposés auprès du ministère de la santé, seront transférés aux autorités compétentes pour trancher en la matière. C'est ce qui ressort d'une réunion ayant eu lieu la semaine précédente entre la fédération nationale de la santé (FNS) affiliée à l'UMT et le département de tutelle. La rencontre qui s'est déroulée en la présence du ministre de la santé, Houcine El Ouardi, accompagné par le chef de son cabinet, le directeur des Hôpitaux et des Soins ambulatoires et les représentants du syndicat avait pour objectif de passer en revue le dossier revendicatif soumis au ministre et, par voie de conséquence, fixer les contours de la démarche à suivre entre les deux parties.Inscrivant son action dans une démarche de management d'écoute, le ministre a décidé, en concertation avec les partenaires sociaux, de constituer une commission mixte pour se pencher sur les revendications des professionnels. Une source du ministère nous a déclaré que des points encore en suspens nécessitent un travail de sape et de longue haleine, en l'occurrence, le statut des infirmiers et l'indemnité pour les fonctionnaires exerçant dans régions lointaines. Bien évidemment, ajoute notre source, l'élaboration du statut des infirmiers requiert une large implication de tous les acteurs : démocratie oblige ! Quant au deuxième point, « il faut d'abord définir ce qu'on entend par région lointaine pour qu'on puisse, en conséquence, verser les indemnités », explique notre interlocuteur. Il n'en demeure pas moins que depuis son arrivée aux commandes du département de la santé, le ministre n'a pas cessé de multiplier les actions pour instaurer un climat sain dans la gestion du ministère. Les nominations sur coup de tête n'ont plus voix au chapitre. Toute désignation à un poste de responsabilité doit être précédée par un appel d'offres. « Une manière pour mettre en place un système de transparence, basé sur la méritocratie et la compétence, et des objectifs mesurés, voire chiffrables », explique notre source. Autre point non moins important débattu lors de la réunion, celui « des libertés syndicales, la protection et l'accompagnement juridique des professionnels lors de l'exercice de leur fonction », indique un communiqué de la FNS/UMT. D'ailleurs, le professeur Houcine El Ouardi a déclaré, lors de cette rencontre, à être en accord avec ces revendications, et ce, en les traitant positivement, souligne le document du syndicat. Précisons que dans le cadre de l'accompagnement juridique, le ministère a désigné des avocats pour tous les fonctionnaires poursuivis par la justice pour « des erreurs professionnelles ».