Encore une fois, la junte algérienne perd son sens de la raison. Fortement atteinte de cécité par la flamme étincelante de son rival nord-africain, elle ne réalise même pas qu'il s'agit de la sécurité de son peuple, immolé par les braises de l'incendie dévastateur. Juste après la main tendue suggérée par le Souverain, lors du récent discours du trône, cet acte solennel passe ipso facto, à la concrétisation, dès que l'occasion se présente au grand jour. Aussitôt que le feu dévore des régions du voisin de l'est, en particulier les zones Kabyles, le Roi du Maroc, en parfaite application des propos réconciliateurs, ordonne la mise à disposition des Canadairs au profit du peuple miné par les lames incendiaires, sitôt que les militaristes font signe. Mais, frappés par la dénégation et la rancune systématiques, ils déclinent l'offre Royale et s'en vont s'en procurer ailleurs, en mettant un temps ahurissant pour le faire, alors que des milliers de citoyens pâtissent sous les éclaboussures qui brûlent les forêts et les territoires du pays. Il est bien clair que les gouvernants en saisissent l'opportunité de temporiser car, d'une part, les émeutes des vendredis font rage et réclament leur tête et, d'autre part, le fléau survient au point nommé pour atténuer les rebellions « séparatistes » en Kabylie. Cependant, non seulement les galonnés algérois tournent le dos à cette main tendue effective, mais ils accusent notre pays à déclencher la catastrophe et, de cet effet, attiser la tension. On ne peut plus être aussi bas au sein de ramassis des caporaux myopes pour lesquels la santé et la survie du peuple est le dernier de leurs soucis. Ainsi, ils ne font que se décrédibiliser davantage sur la scène internationale par cette attitude vaseuse et déraisonnable. Malgré toute cette aberration, notre pays continuera à tendre la main, non pas pour un régime tyrannique, mais pour un peuple meurtri sous son autocratie immonde.