La question du Sahara marocain est en passe de franchir une phase décisive de son parcours de longue haleine. Le coup de maître que notre pays vient de faire concéder aux ennemis de la cause nationale dénote d'une forte leçon de haute maturité diplomatique. Eu égard cette panoplie d'agréments qu'elle ne cesse de glaner, un peu partout sur la scène planétaire, notre nation, toute auréolée de ses prouesses, met à genoux ses renégats, désormais acculés au pied du mur. En plus du ramassis de brigands qui tentent vainement de faire le pitre sur la zone tampon, son parrain de l'est se met à mordre de la poussière, une fois de plus, par cette nouvelle déculottée, assénée de plein fouet. De surcroît, l'avalanche des antennes consulaires qui fuse de toutes parts sur les provinces du sud, sonne le glas dans le camp hostile, échevelé et littéralement désarçonné. Au cœur de ces affluents de consentement spontané, on aura également apprécié ce tour magistral du Roi, par ce coup de fil annonciateur d'une imminente visite Royale en terre mauritanienne. Une pincée de clairvoyance majestueuse dont seul un génie de noble sagesse de la trempe du Souverain, serait en mesure de faire montre. On ira aussi se réjouir des propos élogieux envers ce pays d'exception, tel que les termes fringants que vient d'exprimer un certain Manuel Valls, ancien premier ministre de l'Hexagone, à un média ibérique. Tout en fustigeant à la fois la position de l'allié minoritaire de la coalition de l'exécutif espagnol, qualifiée d'«irresponsable» à l'adresse de l'intégrité territoriale et l'attitude perverse des sécessionnistes, par «leur implication dans le trafic de drogue, d'êtres humains et d'armes au Sahel», le diplomate français n'a pas manqué de gratifier notre pays de prééminence, en termes de combat contre le terrorisme et la radicalisation dans la région. La politique hégémonique et expansionniste que prône la junte autocratique, en semant la discorde et l'animosité, à travers l'appui de groupuscules sanguinaires sur cette zone en poudrière, est dorénavant clouée au pilori. A priori, on ne peut indéfiniment verser dans le leurre et l'imposture sans que le masque ne soit tombé, à la longue. Le Maroc a toujours été un havre de tolérance et de cohabitation, depuis des siècles. Il continuera à l'être, sans trêve, en dépit d'immondes turpitudes du mauvais voisinage dont fait preuve la horde militariste à laquelle l'histoire aura infligé de cuisants revers pour son approche haineuse en direction de pays frontalier qui lui a traditionnellement tendu la main fraternelle. L'ère des chimères des républiques bannières est bien révolue, à la grande solde des alliances fondées sur la mutualisation socio-économique et non la sécession périlleuse et porteuse des délits de banditisme et de piraterie. Pourvu que les voisins s'en soient assez rendus à l'évidence, soient remis de leur mirage estompé et, enfin répondent à la main tendue pour une union maghrébine forte, solidaire et édifiante.