La riposte déterminée de l'ambassadeur permanent à l'Organisation des Nations Unies aux propos errants du chef de la diplomatie algérienne, lors de la réunion à distance du Mouvement des Non- Alignés, ébranlait toute la caserne du voisin de l'est. « La magie finit par se retourner sur le magicien ! », dirait-on à ce propos, quand on se hasarde à jeter des pierres sur autrui, alors qu'on omet être bon à se faire lapider. Tout en étant en position hors-jeu, pour emprunter le jargon sportif, le diplomate algérois s'est fait épingler dans son propre guet-apens au cours de cet échange distanciel. Pour avoir, encore une fois, repris le refrain caduc et désuet de l'autodétermination des sahraouis audit forum dont l'objet ne se prête guère, il se fait rouler dans la farine, à travers la note adressée au forum par l'ambassadeur marocain aux Nations Unies. Le principe préconisé par l'organe onusien selon lequel le droit à s'autodéterminer est dûment préservé, devrait être généralisé. Or, faut-il bien le rappeler, l'obstination de la soldatesque algéroise, depuis presque un demi-siècle pour l'application de ce principe sur la question du Sahara, s'avère bassement unilatérale. Le régime militariste occulte de manière drastique la revendication à l'autodétermination de la Kabylie sur ses terres, des lustres durant sans qu'il ne pipe mot, tout en incitant notre pays à faire le rapprochement afin de servir ses mirages expansionnistes. La débâcle de gouvernance des affaires publiques du peuple algérien que l'autocratie cynique de galonnés d'Alger tente vainement de dissimuler par l'embrasement du bon voisinage, ne saurait induire en erreur ni la diplomatie nationale encore moins la communauté planétaire. En fait, malgré les agressions acharnées que subit le royaume, pendant des décennies, par la tyrannie dictatoriale des militaires de ce pays frontalier, le Maroc s'est toujours interdit de s'ingérer dans les questions internes de la souveraineté algérienne. Notre pays a constamment favorisé le principe de l'unicité et de la paix sur la division et du morcellement des peuples surtout quand il s'agit de communautés rapprochées par l'histoire et le dessein communs. Le Maroc n'insultera jamais l'avenir car le despotisme est condamné à s'estomper par la volonté des peuples. La rébellion massive qui se manifeste chaque vendredi, dans les rues d'Alger et consorts n'en est, en principe, qu'un prélude certain pour une nouvelle aube salvatrice !