A maintes reprises, on évoquait les multiples dysfonctionnements qui sévissent dans la gestion à la direction régionale de la santé du Souss Massa. On savait pertinemment que le département de tutelle à Rabat brillait par les interminables limogeages des différents responsables centraux et régionaux du secteur, sans être pour le moins ni argumentés ni réparés dans l'immédiat pour assurer la continuité. Mais, on n'a jamais compris pourquoi ces « mesures soi-disant disciplinaires » butaient dans la région du Souss Massa, en dépit des bavures de leur auteur. Récemment encore, s'en prend à la presse, notamment à un site électronique, à travers un démenti « démentable » à l'œil nu, puisqu'il enfreignait la réalité saillante dans le centre hospitalier Mokhtar Soussi d'Inezgane, relevant de la province d'Inezgane Aït Melloul. En effet, sans aucun scrupule, on s'entêtait à occulter le manque flagrant des médecins-réanimateurs à l'hôpital en question, sachant que ce dernier en disposait trois et que l'un d'eux fut débarqué sur le centre hospitalier régional Hassan II d'Agadir, alors que le second partait en retraite depuis le 7 mai dernier. La troisième, une réanimatrice, contractait le Covid-19, depuis un certain temps et s'en relevait avec des complications post-pandémiques desquelles elle ne s'en est pas encore sentie complètement remise, en plus de la peine causée par la perte de sa mère du même virus. Ceci étant, on s'interroge toujours sur les raisons du transfert du premier réanimateur sur Agadir, malgré la pénurie dont souffrait l'hôpital d'Inezgane dans ce sens et bien que la conjoncture épidémique en soit pâtie. Pour les deux cas, on savait que les réanimateurs allaient respectivement quitter la fonction publique et bénéficier de repos de maladie. Il fallait donc anticiper sur leur remplacement bien avant de tomber dans le besoin de cette ressource humaine vitale. Au fait, quoiqu'on s'ingénie vainement à défigurer les faits, la gestion du manque de cadres ne pourrait nullement être réglée par ces dissimulations sournoises. Le médecin parti à la non activité n'est plus à l'hôpital, depuis déjà une quinzaine de jours, alors qu'on fait savoir qu'il est encore en service, à tel point qu'il compte déférer cette affabulation en justice. En vérité, il s'avère qu'on avait l'intention d'épingler les médias sur le contenu de leurs avances qui ne souffrent d'aucune contestation, mais d'éluder l'attention de l'opinion publique sur les déficits réels de la gouvernance régionale des questions sanitaires, en particulier au niveau du service de la maternité dans les divers structures hospitalières, surtout en périodes de fêtes, en plus de vacation insoutenable de postes de responsabilité, d'échec de dialogue social, de friction syndicale, de relationnel avec les partenaires institutionnels et représentatifs, notamment le conseil régional de Souss Massa… Tous ces agissements ne font qu'inciter les observateurs à se demander pourquoi on n'y met pas un terme, à l'instar de tant de cadres «évincés» pour des motifs souvent arbitraires et quelle «force» se met au dessus de la loi pour protéger son «préféré», mis sur la sellette pour ses défiances répétées ! Des questions auxquelles il est judicieux de trouver des réponses dans l'urgence, au service de la cause suprême de la santé des citoyens !