Quatre syndicats représentant le corps médical au niveau de la préfecture d'Inezgane Aït Melloul ont demandé à la Direction régionale de la santé de réviser le transfert d'activités et du personnel soignant entre le Centre hospitalier régional Hassan II d'Agadir et l'hôpital préfectoral d'Inezgane à cause de la gestion de la crise du nouveau Coronavirus. Bien que la Région Souss-Massa soit classée actuellement neuvième en termes de cas confirmés d'infection par le Coronavirus, le ministère de la Santé à travers sa délégation régionale de la santé à Agadir a déjà anticipé la problématique de saturation des capacités de prise en charge des malades atteints du Covid-19. Dans ce sens, un transfert d'activités du Centre hospitalier régional Hassan II d'Agadir a été effectué par les services de la santé vers l'hôpital préfectoral d'Inezgane. À la base de cette décision, deux circulaires du ministère de tutelle, la première datant du 23 mars 2020 est en lien avec la réorganisation de la prise en charge en milieu hospitalier des cas possibles de Covid-19 alors que la deuxième, datant du 20 mars, porte sur la régulation du transfert des malades qui en sont atteints. Un transfert critiqué par les syndicats En vertu de ladite décision, le transfert de soins et de services vers l'hôpital d'Inezgane concerne selon les directives de la décision l'ensemble des activités de chirurgie et de médecine en dehors des spécialités de cardiologie, pneumologie, neurochirurgie, pédiatrie, maternité et les urgences qui resteront assurées au sein du Centre hospitalier régional Hassan II d'Agadir. Toutefois, quatre syndicats représentant le corps médical au niveau de la préfecture d'Inezgane Aït Melloul ont demandé à la Direction régionale de la santé de réviser cette décision dans le cadre d'une approche de concertation puisque la capacité litière et les ressources de l'hôpital préfectoral d'Inezgane sont limitées, selon la lettre adressée le lundi 4 avril par ces entités au Directeur régional de la santé. Parallèlement à ce transfert d'activités, des patients relevant des spécialités transférées seront déplacées de l'Hôpital Hassan II d'Agadir vers l'Hôpital préfectoral d'Inezgane. Quid des ressources humaines ? De surcroît, «10 cadres de la santé dont 3 médecins anesthésistes-réanimateurs et 7 infirmiers de la même spécialité ainsi que 8 infirmiers polyvalents seront transférés à l'Hôpital Hassan II d'Agadir», précise la lettre paraphée par les quatre représentations syndicales. Par conséquent, cette situation entraînera selon ces entités une baisse de la qualité des services dans l'Hôpital préfectoral d'Inezgane. Du côté de la direction régionale, cette décision est essentiellement motivée par l'éventuelle saturation des capacités, la réservation des ressources de l'hôpital Hassan II aux cas possibles et confirmés de Covid-19 mais aussi par le contrôle de la transmission de ce virus, notamment chez les professionnels de soins et chez les malades hospitalisés. À cela s'ajoutent la mutualisation des ressources existantes (personnel soignant, médicament et équipements) et la prise en charge des autres malades atteints de pathologies hors Covid-19. Deux cas à l'Hôpital d'Inezgane 4 cas sont confirmés au niveau de la préfecture d'Inezgane Aït Melloul dont 2 cas sont accueillis à l'Hôpital préfectoral d'Inezgane. Cette enceinte vient de bénéficier de 4,5 MDH d'équipement médical et paramédical dont 1,2 MDH mobilisés par le conseil préfectoral et 3,5 MDH par l'INDH. Un premier lot a déjà été reçu sous forme de médicaments, lits, respirateurs, matériel et équipements de protection et désinfectants... Parallèlement, l'hôpital a bénéficié aussi de l'aide (10 MDH) consacrée par le Conseil régional Souss-Massa aux provinces de la région, à l'acquisition des équipements médicaux. Au niveau de l'hôpital militaire situé dans la préfecture d'Inezgane Aït Melloul, un bâtiment pour les cas de Covid-19 a été mobilisé au sein de cet établissement mais pour le moment aucun patient n'a été encore accueilli au niveau de cet hôpital. Pour leur part, les tentes de campagne n'ont pas encore été installées car il faut attendre l'évolution de la situation épidémique dans la région. Par ailleurs, les élus de la préfecture ont déjà demandé la mise en place d'un nouvel hôpital à la place du centre préfectoral pour accompagner l'évolution de la population (près de 600.000 personnes actuellement) reparties sur 6 communes de la préfecture d'Inezgane Aït Melloul.