Rachid Dahmaz, président du CRT d'Agadir Propos recueillis par Saoudi El Amalki Le secteur du tourisme traverse une période des plus cruciales, à cause de la persistance du coronavirus. L'hôtellerie accuse le coup à fortes lésions dans ses divers compartiments. Les vols de provenance d'Europe et ailleurs se plient l'échine face au verrou du ciel. La restauration bat de l'aile, déplorant ses terrasses rangées à l'intérieur macabre. Le transport touristique se lamente de la crise cynique qui asphyxie à mort sa flotte frappée par l'usure...Bref, les activités parallèles du secteur, toutes branches réunies, endurent le calvaire de l'épidémie accablante ! Toute la communauté du tourisme n'a que les yeux pour pleurer son sort, devant cette situation désolante. Le Haut Commissariat au Plan (HCP) vient de rendre public un rapport triste sur le tourisme et convie les opérateurs du domaine ainsi que les décideurs centraux de s'y mettre sérieusement pour sortir du tunnel. Chacun se donne la peine d'y penser et apporter les avis pour ce faire ! Dans ce sens, Rachid Dahmaz, le dynamique président du Conseil Régional du Tourisme d'Agadir Souss Massa a bien voulu en émettre, en tant que professionnel chevronné, très connu pour ses idées éclairées du secteur, sa ferveur ardente empreinte de patriotisme et surtout son combat farouche pour l'éclosion du tourisme aussi bien national que régional : « Ecoutez, la situation du tourisme au Maroc est sérieusement détériorée. Les plaies sont si profondes qu'il nécessite de sérieuses cures de toutes ses alvéoles. Plus question de continuer à verser dans l'improvisation et le saupoudrage en permanence. L'heure est du sérieux et de l'honnêteté pour embrasser des desseins plus enchanteurs. A mon sens, l'aérien semble être une clé décisive pour redémarrer la machine en constant grincement, ces temps-ci. Certes, les Tours Opérateurs les plus cossus sont à présent essoufflés et abattus par la pandémie. Il serait loisible de chercher à subventionner certains, encore en mesure d'être partants pour pouvoir les charteriser, tout en menant des campagnes de marketing, à travers les brochures et tracts. Il va sans dire que des destinations comme le Tunisie et l'Egypte se lancent dans des actions de promotion visant à supporter les coûts de drainage. D'autre part, il serait aussi judicieux de porter des assistances incitatrices et réelles aux hôteliers, à travers l'exonération d'impôts et de la possibilité de se ressaisir en vue de prétendre au réveil de business. L'Etat devrait, en fait, s'impliquer à corps et âme, dans ce processus de redressement, par le biais de démarches marquées d'agressivité et de punch dans les différents vaisseaux du secteur. Une grande campagne qui devrait mobiliser toutes les constituantes du domaine et dont le pivot de motivation serait bel et bien l'Etat, à l'adresse des professionnels et promoteurs du secteur, à travers le territoire du royaume. On ne peut ignorer le potentiel grandissime dont jouit le produit touristique diversifié du pays. Une destination comme Agadir qui renferme un énorme atout est censé être accompagnée et assistée dans sa résurrection vers la relance escomptée».