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Secteur du Tourisme : Le droit de regard de l'Etat
Publié dans Albayane le 21 - 12 - 2010

Frappé de plein fouet par la crise financière qui sévit partout dans le monde, particulièrement les pays traditionnellement épris des voyages, le secteur touristique traverse des récessions de plus en plus déconcertantes.
A Agadir, première station balnéaire du royaume, renfermant, à elle seule, plus du quart de la capacité d'accueil nationale, est en passe de remonter le pont progressivement. Hormis des établissements hôteliers qui, pratiquement, ne sont plus maîtres d'eux-mêmes puisqu'ils sont objets d'asservissement, à la merci de leurs tours opérateurs aux accaparements monopolistes, le reste trouve toutes les peines du monde pour vivoter. Force est de constater que même les « tout compris » qui ne cessent d'assassiner l'un des piliers économiques phares du pays, se plient l'échine devant le diktat de leurs hégémonistes, en tolérant à bras ouverts une clientèle des plus médiocres, infestant les hôtels de haut standing à des tarifications dérisoires. Quel apport pourrait-on tirer des « SDF » européens ou encore des « Sans Pyjamas » asiatiques qui viennent proliférer dans nos « all inclusive » pour quelques sous prépayés ? Au-delà de l'aspect pécuniaire, quelle plus-value culturelle et civilisationnelle devrait-on gagner de la part des rejetons pervers de l'outre mer ? Ne sommes-nous pas en train de dévaloriser notre produit touristique de haute qualité pédagogique où les valeurs humaines sont au dessus de toute autre considération ? La «siba» que ce «libéralisme» aveugle macule de dérapages meurtriers nos fleurons hôteliers, commandité de main de maître par les TO à distance, fait périlleusement chavirer l'embarcation azur de notre tourisme national. Ne serait-il pas plus judicieux de renforcer, pour de bon, le tourisme intérieur dont les adeptes, moyenne et petite bourse, sont empreints de voyage et d'aventure ? Il est vraiment scandaleux et condamnable qu'un touriste marocain dans son propre pays paie une chambre pension complète dans un hôtel quatre étoiles à presque mille dirhams et même plus, alors que, juste à côté de lui, dans le même hôtel, un touriste étranger en « tout inclus » n'a déboursé loin des terres marocaines, que moins de deux cents dirhams, tous frais confondus ? L'Etat a donc tout intérêt de confronter, avec sérieux et courage, cet ogre du « tout compris » et préserver notre produit national de cette invasion qui submerge nos hôtels. Car en terme de stratégie touristique nationale, c'est bien l'Etat qui décide, après mûre et loyale concertation avec les professionnels du métier, et non pas les barons des tours opérateurs qui exercent une mainmise révoltante.
Point de mire
Déchirures et disparités régionales
On conviendra bien que les seize régions du Maroc, telles qu'elles sont conçues et délimitées aujourd'hui, renferment des dysfonctionnements et des déséquilibres socioéconomiques qui ralentissent leur évolution. Dans bien des zones, le déphasage est criard à plus d'un titre, cas de Ouarzazate, à titre d'exemple, qui aurait dû être beaucoup plus dans « sa peau » si elle avait été ralliée à la région du Marrakech-Haouz-Tansift, au lieu de Souss Massa Drâa, de par la proximité et les similitudes à plus d'un registre. Il est bien évident que les découpages entrepris, il y a plus d'une décennie, répondaient à des exigences qui ne sont pas forcément les mêmes qui prévalent à présent, à l'aune des mutations profondes survenues dans les champs politiques et géostratégiques du pays. Il s'avère aussi bien clair que l'expérience régionale cumulée, quoiqu' étriquée, embryonnaire et balbutiante, a permis présentement le passage fluide et serein à une phase régionale avancée, prônée, sous l'impulsion effective du souverain et congratulé à bras le corps par les constituantes de la société marocaine. Certes, cette transition notoire est maintenant dictée beaucoup plus par les développements actuels de la question de l'intégrité territoriale, au vu de l'autonomie adoptée et appréciée dans la scène internationale, que par une simple volonté de mise en place d'une régionalisation accélérée et précipitée. Toutefois, on s'accordera à dire que nombre d'indicateurs aussi plausibles qu'incitateurs soutiennent fortement cette démarche qui ne fait, en définitive, que consolider les acquis considérés comme une plate-forme pour des réalisations encore plus appropriées. D'autant plus que les concepts de décentralisation et déconcentration ne sont pas, jusqu'ici, matérialisés dans les faits, comme ont toujours prétendu les pouvoirs centraux. En dépit des slogans et des textes, si peu généreux soient-ils, Rabat s'accapare presque toutes les autorités, en termes procédurier, pécuniaire et décisionnel, de par la fameuse tutelle accaparante. La nouvelle conception régionalisante, sans vouloir être ni régionaliste ni rébarbative, tentera d'abord de fédérer les éparpillements, repenser les cohérences et activer les émulations. Il est, en effet, impensable qu'une région comme Souss Massa Drâa qui s'érige en pôle économique de premier ordre et s'en trouve, bizarrement, au bas de l'échelle de la pauvreté et de la précarité. Aussi bien les pêches maritimes, l'agriculture que le tourisme qui forment les assises fondamentales de l'économie nationale, la région SMD n'en profite guère en termes de revenus aux populations aux aménagements du territoire, bien qu'elle occupe une place de choix dans cette triplette économique. Il y a donc défaillance flagrante au niveau de la répartition des richesses que seule une régionalisation saine et juste pourrait rectifier, dans l'équité et le mérite.
S.E.A
Pignon sur rue
Les nids de poule
Après les pluies qui se sont abattues sur Agadir dernièrement, l'on constate des nids de poule et des fosses partout dans les quartiers de la ville. ce qui traduit une flagrante défaillance au niveau du revêtement et des dallages. Il va falloir se comporter avec vigueur lors des confections des voieries et des projets structurants pour éviter tout dysfonctionnement.
Fontaines Ait Souss
Les fontaines du passage Ait Souss ne sont pas opérationnelles comme il se doit. Elles fonctionnent très rarement et ne sont jamais bien entretenues, à l'instar des nouvelles fontaines qui jalonnent le secteur balnéaire et touristique. Il convient donc de se pencher sérieusement sur l'état piteux des fontaines sises Ait Souss, surtout que ce passage renferme des édifices assez fréquentés tels le musée municipal du patrimoine amazigh et autres
Domaine public
Il est vrai que, il y a quelques années, on a procédé à une lutte sans merci contre les occupants des domaines publics illégalement. Cependant, on constate que certains continuent à transgresser la loi dans plusieurs points de la ville, notamment dans le même passage Ait Souss, la corniche et bien d'autres. Une campagne de dissuasion de ces fauteurs est à mener pour mettre tout le monde au même pied d'égalité.
Premier colloque régional à Agadir
« L'enseignement des mathématiques vu par la pédagogie d'intégration»
Saoudi El Amalki
Ce premier colloque qui aura lieu le 8 mai 2011 s'inscrit dans la logique des réformes que connait l'enseignement des mathématiques et particulièrement au sein de la pédagogie d'intégration qui a mobilisé plus d'un ministère de l'éducation.
Il a pour vocation d'approfondir l'apport et les retombées de cette approche qui parait déjà naître du modèle mathématique.
Les participants sont appelés à répondre à un grand nombre de questions sur la façon de dispenser un cours de mathématiques pour s'aligner avec les orientations du Ministère et réaliser ainsi les objectifs si bien exprimés dans la littérature liée aux différents concepts.
Il est également recommandé de peser le pour et le contre, même s'il est encore tôt pour porter un jugement, au sein de débats sages et réfléchis.
L'association de la recherche sur la pédagogie et l'enseignement des mathématiques d'Agadir (ARPEM), organisatrice de cet événement souhaite faire un tour d'horizon des différentes réformes qui se sont succédées sur notre enseignement de mathématiques pour s'arrêter sur la raison d'être de la pédagogie d'intégration, mettre en évidence ce qui justifie cette approche tout en discutant ce qui pourrait être spécifique aux mathématiques pour en assurer un meilleur enseignement.
Le programme comportera des conférences, des présentations orales et ateliers.
Université Ibn Zohr au SIFEL d'Agadir
L'Université Ibn Zohr a participé, entre le 09 et le 12 Décembre 2010, à la 8ème édition du Salon international des Fruits et Légumes dont le nombre des exposants a atteint 372, venus des pays africains, européens et asiatiques.
Le stand de l'Université s'est distingué par la présence de différentes formations en relation directe avec l'agriculture. La Faculté Polydisciplinaire de Taroudant en est le meilleur exemple, du fait qu'elle propose des licences professionnelles spécialisées dans l'Agroalimentaire, les Biotechnologies Végétales et la Valorisation des Produits du Terroir et des Savoir-faire Locaux du Sud Marocain. De même pour la Faculté des Sciences juridiques économiques et sociales dont une licence professionnelle concerne le Management des Entreprises Agroalimentaire.
L'Université Ibn Zohr offre également à ses étudiants des formations en master spécialisé en biotechnologies et valorisation des ressources végétales et génie agroalimentaire.
La participation de l'Université à ce salon ouvre de nouvelles portes de partenariat pour cette dernière, la fait connaître auprès des acteurs socioéconomiques du domaine de l'agriculture, et offre de nouvelles opportunités de recrutement pour ses étudiant
saoudi El Amalki
Ait Melloul
Affaire de Hay Chouhada
Il y a plus de 25 ans que les pouvoirs publics ont initié un lotissement qui porte le nom de Hay Chouhada dédié aux pupilles de la nation, des veuves et des parents de nos martyrs tombés au champ d'honneur au Sahara marocain.
Il comprend des logements individuels type HBM et des parcelles de terrain équipées à vocation habitat économique. Il est rappelé que des centaines d'intrus s'étaient vus bénéficier de ces privilèges immérités grâce au système inavouable qui s'intitule la corruption qui ronge nos administrations.
Le lotissement en cause souffre d'équipements sociaux, les voiries y sont dans un état déplorable, en plus il n'y a ni blancs ni arbres pour agrémenter le site.
La pollution émanante des cheminées sans catalyseurs de la zone industrielle y fraye un large nuage.
Incroyable mais vrai, tous les lotissements qui y poussent comme des champignons dans cette préfecture aussi bien privés que publics seraient immatriculés à la conservation foncière d'Inezgane, excepté Hay Chouhada. Pourquoi les attributaires du quartier en question ne cessent de multiplier des contacts et de herser de visites les services concernés mais en vain. Ils sont abandonnés à leur sort par leurs élus qui ne les recherchent que lors des élections.
Ce statut quo qui perdure plus d'un quart de siècle a suscité mécontentement général. Quant' aux bénéficiaires, ils ne savent plus à quel Saint se vouer.
Reportage
Urbanisation à Agadir :
du pain sur la planche
De toute évidence, l'urbanisation de la ville d'Agadir,depuis la reconstruction au lendemain de séisme, est l'aspect le plus révoltant. D'abord, on ne peut passer sous silence l'anarchie qu'a connue l'émergence des lotissements antérieurs au point de se retrouver avec des unités urbanistiques bâtardes occupant plus de la moitié des constructions comtemporaines, en plus des piratages des lots perpétrés par les influents des anciens mandats communaux.Ces détourenements au grand jour exerçaient déjà un chamboulement pervers dans la physionomie architecturale et esthétique d'une ville érigée en pôle attractif aussi bien au niveau des populations que des investisseurs, vu son potentiel naturel et économique. La prolifération des bidonvilles et des habitations insalubres constituait, en fait, des illustrations marquantes qui dévoilaient ces pratiques illicites menées tambours battants par les barons des élections, en parfaite “harmonie” avec les agents de l'autorité, prédisposés à ces manoeuvres. En effet, plus on met en place des opérations d'absorptions des agglomérations bidonvilloises par-ci par-là, plus les masures végétaient à une cadence galopante, faisant incruster ces manies votatives grotesques. Mais, à mesure que la machine infernale du promoteur immobilier bâptisée actuellement “ Al Omrane” s'appropriait une kyrielle de terrains, y compris ceux qui renfermaint encore les taudis épars de la ville, nombre de citoyens se réfugiaient dans les piémonts, après avoir bénéficié, pour une bonne partie, des droits au recasement ailleurs dans le cadre du réaménagement du logement économique destiné aux faibles revenus. Là encore, un effroyable fait accompli prend forme et se répand comme des tâches d'huile, sous les yeux des autorités qui en tiraient grand profit en procédant au soudoiement à coups de millions. Aujourd'hui, tous ces versants sont maculés de constructions anarchiques qui poussaient comme des champignons, sans sécurité ni équipements de base et qui acculaient à l'octroi de l'éclairage, de l'eau potable, de l'école...Voilà donc où ont mené l'incivisme et l'illicite ignoble orchestrés par les agents de l'autorité , les élus sans scrupule et les spéculateurs frauduleux, jetant la ville dans la débandade et le chaos à travers les “bombes à retardement” placées ça et là aux piémonts, dans l'insécurité la plus totale. Le legs de ces dysfonctionnements est, en fait, grandissant, d'autant plus que la métropole s'érige en point de mire de toutes les communautés aussi bien internes qu'externes. Aujourd'hui, beaucoup de réalisations meublent la ville à moult niveaux, en termes de projets structurants.
Et si on n'a mis un terme au phénomène des bidonvilles quoique dans la douleur à bien des cas, de gros efforts sont à déployer afin de mettre de l'ordre dans l'évolution urbanistique, si l'on sait que, à titre d'exemple, hay Mohammedi est dans une situation alarmante avec des séries interminables d'immeuble R+10, sans études de perspectives, puisque les autorisations avaient été données à tort et à travers. Sans normes requises, ni réaménagements en place, encore moins focalisations par rapport à des équilibres de l'écosystème aussi bien de la faune que de la flore. Agadir nous est alors trop chère pour qu'on se taise devant les gabegies dont les auteurs ne ressentaient jamais les douceurs de cette ville de rêve puisqu'ils sont de passage et aveuglés par les hideurs de l'enrichissement.
Propos recueillis par S. E.A


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