La Coordination nationale des enseignants contractuels a décidé d'intensifier ses protestations contre le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur, en observant une grève nationale de cinq jours, du mardi 3 au samedi 7 novembre 2020. La colère de cette catégorie professionnelle serait provoquée par l'attitude de la tutelle vis-à-vis des revendications des enseignants contractuels, a fait savoir un communiqué de leur coordination nationale. En plus du mouvement de débrayage de presqu'une semaine, ces enseignants ont également de décidé de boycotter les réunions avec les responsables des circuits pédagogiques au niveau de leur établissement scolaire et gèleront les activités des clubs éducatifs. De même, ils ont exprimé leur volonté de boycotter la préparation, la supervision et la correction des examens semestriels de milieu de l'année scolaire. C'est dire que la tension est montée d'un cran entre les deux parties. Selon le communiqué de leur instance de coordination, ces enseignants protestent contre les retenues sur salaires effectuées par le ministère de tutelle et ce qu'ils qualifient de politique de «discrimination» à leur encontre par la tutelle. Il faut dire que les mouvements de protestations et les grèves des enseignants contractuels se sont multipliés ces dernières années. Les enseignants avaient soulevé plusieurs revendications, mais la plus importante reste leur intégration dans le secteur public et la suppression du statut de contractuel déguisé par l'appellation de «cadres des Académies régionales de l'éducation et de formation (AREF)», et des formules de contrats à durée déterminée, présentées comme lois régissant cette nouvelle situation administrative. En fait, le statut d'enseignant a disparu pour laisser la place à la formule de «cadres des Académies régionales de l'éducation et de formation (AREF)». Par ce vocable, le ministère de tutelle n'aura dans quelques années dans le circuit de l'éducation et de l'apprentissage que des élèves et des cadres de l'AREF. L'enseignant n'existera pas. Autant dire que sa mission sera également reléguée au second plan pour ne pas dire renvoyée aux calendes grecques.