Après deux débrayages en janvier et février, les enseignants contractuels reviennent à la charge en appelant cette fois à l'escalade. En effet, un communiqué rendu public par la coordination nationale de cette catégorie professionnelle a appelé de nouveau à deux mouvements de protestation les 3, 4 et 5 mars et les 23, 24 et 25 mars 2020. Ces deux grèves seront précédées par le port de brassard, en guise de protestation, ce mardi 25 février. Ces mouvements de protestation seront marqués par des marches nationales dans les villes de Tétouan et de Marrakech, précise la même source, faisant savoir que les revendications demeurent toujours les mêmes. Il s'agit de l'intégration au sein de la fonction publique, la suspension des recrutements par contrat au sein de l'enseignement et toute négociation avec les autorités de tutelle à propos de leur cahier revendicatif devait être menée par leur coordination nationale. Ces enseignants contractuels (Cadres des AREF selon le ministère de l'Education nationale) protestent aussi contre les retenues sur salaire qui touchent les grévistes. Ces grèves successives paralyseront le secteur de l'enseignement primaire et secondaire notamment dans le monde rural et les périphéries des grandes villes où les corps enseignants sont entièrement formés d'enseignants contractuels dans plusieurs établissements scolaires. A ce rythme, le scénario de l'année scolaire dernière 2018-2019 plane sur le secteur. En effet, les grèves successives observées notamment dans la deuxième moitié de l'année 2019 par cette catégorie professionnelle ont provoqué la perte d'un volume horaire très important et des perturbations des cours durant plusieurs semaines. Ce qui n'était pas sans impact sur les apprenants qui ont achevé l'année dans des conditions pédagogiques fortement critiquées par les enseignants et les associations des parents d'élèves. Du côté du ministère, on assure que le gouvernement a rempli ses engagements envers les enseignants cadres des académies régionales d'éducation et de formation (AREF) en apportant les amendements nécessaires à leur statut, appelant à faire prévaloir l'intérêt supérieur des élèves, en garantissant leur droit à l'éducation. A ce propos, il faut dire que le droit à l'éducation ne peut être assuré que dans des conditions pédagogiques favorables, permettant à l'apprenant d'apprendre et de s'élever pour être apte à affronter les étapes suivantes de son parcours scolaire. B.Amenzou