Les trois partis de l'opposition montent au créneau. Leur récent communiqué commun ne manque pas d'en faire l'écho, à travers un véritable sermon adressé à la majorité de l'exécutif. Tout au long du réquisitoire, il n'a pas cessé de fustiger la gestion et le produit, en faisant usage d'un verbe endurci et un ton retroussé. En fait, au plan sanitaire, il semble perdre le nord face à la recrudescence de la crise virale, sans nulle vision ni alternative à mettre en œuvre pour contenir son assaut effréné. Au lieu de s'y mettre ardemment, il donne bien l'impression qu'il se préoccupe beaucoup plus d'autres priorités ayant trait au prochain échéancier de 2021, notamment le coefficient électoral. Alors que le peuple, en particulier les couches les plus déshéritées continuent à émettre ses attentes pressantes et à aspirer à une vie bien meilleure. Lesdites attentes que le Souverain en avait tracé les contours et les formules de dépassement au discours inaugural de la session législative et son pareil du trône. Sa ténacité politicienne à focaliser tout l'effort sur le déroulé électoral ne fait, en effet, qu'affaiblir la confiance des citoyens, aggraver leur désaffection et ruiner la crédibilité au sein des institutions. Jamais, il ne se démontre en rangs cohérents afin d'assurer le rabais escompté des indicateurs de la contamination à la Covid-19 et, de ce fait, réduire l'état exponentiel des atteintes et la montée de l'angoisse dans les foyers. Dans le même ordre d'idées, le gouvernement pèche par un retard criard d'aiguillonner l'entrain de la relance économique, en rapport avec le maintien des postes de travail et du pouvoir d'achat des populations fort affectés pour le fléau et sans couverture sociale. D'autre part, le projet de loi de finance qu'il présente ces temps-ci au débat à l'hémicycle, ne répond point aux questions brûlantes dont pâtissent les franges défavorisées de la société. C'est un PLF amorphe et insipide, bien en deçà des besoins réels des souches démunies et en déphasage avec la situation critique de notre pays. Au fait, on ne saurait attendre grand-chose d'un exécutif disparate qui passe son temps à se lapider et s'entretuer, dans une disharmonie abrutissante puisqu'il n'a jamais pris la peine de porter de concert le projet à communiquer et à plaider dans les tribunes publiques. De surcroît, il n'a guère jugé bon de se réunir et pondre un simple document sur la base duquel il met en exergue son plan d'action et les moyens d'exécution. Tout le monde a donc hâte de voir disparaître cette désillusion, dans un proche avenir...