Le retrait du PPS de l'exécutif a suscité diverses réactions au sein du champ politique national. Après plus de vingt ans sans relâche, la formation du Livre a décidé ou du moins son bureau politique, en attendant l'entérinement du comité central, de mettre les clés sous le paillasson. D'ailleurs, depuis le gouvernement de l'alternance en 1998, c'est pratiquement le seul parti qui ne se soit jamais dérobé devant ses engagements, dans le sillage des réformes mises en œuvre au service du peuple et de la nation. Tout au long de cette longévité gouvernementale, il a fait montre de sa détermination pour honorer ce parcours laborieux, à travers tous ses ministres aussi dévoués qu'intègres. Cependant, au fil des mandats, il s'est bel et bien, avéré que ce dernier versait dans une médiocratie incommensurable, en dépit des appels répétitifs de redressement lancés à son égard. En fait, jamais un mandat gouvernemental n'a été aussi bas et lamentable. Malgré ce constat démotivant, le PPS a toujours gardé l'espoir de voir les choses s'améliorer, en poursuivant ses engagements sans y faillir. Cette ténacité sans faille a constamment été synonyme de respect des valeurs et des principes auxquels il s'est identifié avec ferveur, durant ses sept décennies d'existence. Pendant ce mandat unique en son genre, on en a vu de toutes les couleurs : inertie nonchalante au niveau du sommet de la pyramide, inexistence systématique de portage politique dans le traitement des questions de haute acuité, constance de coups de bec fratricides entre certaines de ses composantes, absence déconcertante de cohérence et de solidarité, incapacité de formuler une vision claie et édifiante pouvant résorber les affres des franges déshéritées du pays, réduire les disparités sociales et territoriales, assurer un climat sain et mobilisateur dans l'univers des investissements et des entreprises. Face à tous ces ratages, le PPS s'est ardemment démenés pour apporter un nouveau souffle démocratique tel que brandi également par la plus Haute Autorité du royaume, particulièrement lors de ses derniers discours solennels. Malheureusement, il se voit cruellement trahi par ses présumés «alliés», a travers de vilains coups bas qui, finalement, ont fini par lasser une entité politique aussi débonnaire et généreuse. Le départ a donc été une résultante logique des déboires d'un gouvernement hybride et disparate. Certes, elle le fait non sans amertume et désolation, mais, elle ne peut continuer a broyer du pain noir dans le bourbier de la médiocrité. Enfin, on ne peut clore ces propos, sans évoquer et apprécier, à juste titre, cette réaction d'Amina Maalainine, députée du parti de la lampe qui aurait parfaitement compris et valorisé l'argumentaire d'une telle décision.