Le compte à rebours est déjà amorcé, à quelques mois des prochaines échéances du processus électoral. Dans l'attente de l'adoption des lois inhérentes à l'organisation de ce long échéancier, le ministère de tutelle et les formations politiques s'attellent d'arrache-pied pour se concerter sur les différents points du code électoral. L'enjeu est donc si délicat que nul ne pourrait se jouer de ce nouvel rendez-vous politique ni hypothéquer et cette redynamisation substantielle. Toutefois, si certaines figures électorales, si étriquées soient-elles, font l'objet de discussions dans les milieux politiques et intellectuels, nombre de ténors animent aussi ces débats de plus en plus soutenus. Ces bonnets inusables des élections ayant jalonné le relief électoral des décennies durant semblent revenir encore de plus belle. A force de persister à cette besogne souvent entachée de pratiques malsaines, ils n'ont nullement froid aux yeux de s'apprêter à s'adonner à leurs manies surannées. D'autres connus également pour leurs procédés frauduleux ne trouvent leur salut que dans l'appui flagrant de certains protecteurs soudoyés. A l'exception alors d'une poignée de députés qui se dotent d'une brindille de crédibilité, la majeure partie de «l'élite» parlementaire de la région Souss Massa est, déplorablement, dépourvue de compétence, de probité et de scrupule. Sa contribution aussi bien sous la coupole de l'hémicycle que dans les institutions régionales est quasiment nulle. Comment pourrait-on hisser le débat national tant au niveau national que régional pour les grands défis de la nation, avec des habitués infaillibles des élections qui occupent les devants de la scène décisionnelle par le truchement de l'argent sale et le soutien oligarchique? Le Maroc est trop huppé en termes de donnes naturelles et géostratégiques, pour tolérer en son sein des coquins dépravateurs qui nuisent au processus démocratique du pays et entravent le développement national. Il est bien évident que la plupart des «bras cassés» bien connus, ne cessent de resserrer leur étau hégémonique sur la pléiade de jeunes prétendants qui s'étiolent cruellement devant la profusion de l'argent et la prolifération des «techniques» immorales des professionnels de la machine électoraliste. Nonobstant, il faut bien reconnaître pareillement que les forces démocratiques et progressistes ne font pas assez pour contrecarrer, avec tous les moyens légitimes, ces dépravations nocives. Dans bien des cas, on croit pouvoir mener la bataille en solitaire devant les ogres des élections, mais on se rend compte que la compétition est inéquitable. En effet, la nation est de loin d'enrayer ce prototype de la fausseté électorale, animé par les «vigiles» des élections dont certains sont octogénaires et, tels des sangsues, ne cessent jamais de briguer d'autres mandats à coups de millions, à eux, leurs enfants et leur famille. Le peuple marocain n'a point validé la loi suprême pour que des «bons à rien» reviennent en force froisser et émousser tout l'engouement populaire frousse par la désaffection et la non-confiance!