Avec l'ouverture des inscriptions des électeurs des chambres professionnelles, le compte à rebours est déjà amorcé, à quelques mois des premières échéances du nouveau processus électoral. Dans l'attente de l'adoption des projets de lois inhérentes aux multiples volets de l'échéancier votatif, notamment la régionalisation et les communales, les formations politiques s'attellent d'arrache-pied pour se mettre à pied d'œuvre face à toutes ces épreuves. Il est bien certain que le plébiscite quasi-unanime dont jouit la nouvelle Constitution a revigoré la scène politique nationale et ravivé la confiance des masses populaires. L'enjeu est donc si délicat que nul ne pourrait se jouer de ce regain de cause salutaire ni hypothéquer cette redynamisation substantielle. A l'instar de toutes les parties du royaume, la région Souss Massa Drâa s'y met à bâtons rompus dans cette course impétueuse, compte tenu des mouvements actuels, sous les diverses formes. Toutefois, si certaines figures électorales, si étriquées soient-elles, font l'objet de discussions dans les milieux politiques et intellectuels, nombre de ténors animent aussi ces débats de plus en plus soutenus. Ces bonnets inusables des élections ayant jalonné le relief électoral des décennies durant, reviennent encore de plus belle. A force de persister à cette besogne souvent entachée de pratiques malsaines, ils n'ont nullement froid aux yeux de se replacer, épaulés par leur progéniture, dans l'arène électorale. Aveuglés par cette mainmise chronique, ils ne daignent pas non plus de revomir, sans vergogne, leurs manies infâmes. D'autres connus également dans la région pour leurs procédés frauduleux ne trouvent leur salut que dans l'appui flagrant de certaine administration territoriale, encore nostalgique des ères révolues. A l'exception alors d'une poignée de députés qui se dotent de crédibilité, la majeure partie de «l'élite» parlementaire de la région Souss Massa Drâa est, déplorablement, dépourvue de compétence et de probité. Sa contribution aussi bien sous la coupole de l'hémicycle que dans les institutions régionales est sans effet notoire sur la région, jonchée de précarité et de dénuement. Comment pourrait-on hisser l'apport édifiant tant au niveau national que régional, pour les grands défis de la nation, avec des habitués infaillibles des élections qui occupent les devants de la scène décisionnelle par le truchement de l'argent sale et le soutien oligarchique ? La région Souss Massa Drâa est trop huppée en termes de donnes naturelles et géostratégiques pour tolérer en son sein des coquins dépravateurs qui nuisent au processus démocratique du pays et entravent le développement régional. Il est bien évident que ces « bras cassés », bien connus de toute la communauté régionale, continuent à exercer leur carcan hégémonique sur la pléiade de jeunes prétendants qui s'étiolent cruellement devant la profusion de l'argent et la prolifération des «techniques» immorales des professionnels de la machine électoraliste. Nonobstant, il faut bien reconnaître pareillement que les forces vives de la région ne font pas assez pour contrecarrer, avec tous les moyens légitimes, ces dérives nocives. Dans bien des cas, on croit pouvoir mener la bataille en solitaire devant les ogres des élections, mais on se rend compte que la compétition est inéquitable. En effet, la région Souss Massa Drâa est de loin le prototype de la fausseté électorale, par ses «vigiles» des élections dont certains sont octogénaires et, tels des sangsues, ne cessent jamais de briguer d'autres mandats à coups de millions, à eux, leurs enfants et leur famille. Le peuple marocain n'a point validé la loi suprême de la nation pour que des «bons à rien» reviennent en force froisser et émousser tout cet engouement populaire qu'on a vécu ensemble, il y a quelques années, lors de ce fabuleux scrutin référendaire.