Le compte à rebours est déjà amorcé, à quelques semaines des premières échéances du nouveau processus électoral. Dans l'attente de la promulgation des lois inhérentes à l'organisation de la Chambre des représentants, les formations politiques s'attellent d'arrache-pied pour s'octroyer les candidats potentiels à cette épreuve. Il est bien certain que le plébiscite quasi-unanime dont jouit la nouvelle Constitution a revigoré la scène politique nationale et ravivé la confiance des masses populaires. L'enjeu est donc si délicat que nul ne pourrait se jouer de ce regain de cause salutaire ni hypothéquer cette redynamisation substantielle. A l'instar de toutes les parties du royaume, la région Souss Massa Drâa s'y met à bâtons rompus dans cette course infernale. Toutefois, si certaines figures électorales, si étriquées soient-elles, font l'objet des discussions dans les milieux politiques et intellectuels, nombre de ténors animent aussi ces débats de plus en plus soutenus. Ces bonnets inusables des élections ayant jalonné le relief électoral des décennies durant reviennent encore de plus belle. A force de persister à cette besogne souvent entachée de pratiques malsaines, ils n'ont nullement froid aux yeux de placer leur progéniture dans l'arène électorale. Aveuglés par cette mainmise chronique, ils ne daignent pas non plus de vomir, sans vergogne, leurs manies infâmes en révélant solennellement sur une onde radiophonique leurs manœuvres corruptives à l'égard des électeurs. D'autres connus également dans la région pour leurs procédés frauduleux ne trouvent leur salut que dans l'appui flagrant de l'administration territoriale. A l'exception alors d'une poignée de députés qui se dotent d'un brin de crédibilité, la majeure partie de «l'élite» parlementaire de la région Souss Massa Drâa est, déplorablement, dépourvue de compétence, de probité et de scrupule. Sa contribution aussi bien sous la coupole de l'hémicycle que dans les institutions régionales est nulle, à l'image de ce jeunot qui ne sait même pas lire correctement une phrase car il passe tout son temps à dépenser son argent faramineux à sniffer le chicha et s'enlacer avec les filles de joie et de ce vieillot qui n'arrête jamais de rabâcher les propos plaisantins tel un fanfaron au cours de sérieuses réunions de haute acuité. Comment pourrait-on hisser le débat national tant au niveau national que régional pour les grands défis de la nation, avec des habitués infaillibles des élections qui occupent les devants de la scène décisionnelle par le truchement de l'argent sale et le soutien oligarchique ? La région Souss Massa Drâa est trop huppée en termes de donnes naturelles et géostratégiques pour tolérer en son sein des coquins dépravateurs qui nuisent au processus démocratique du pays et entravent le développement régional. Il est bien évident que ces « bras cassés » bien connus de toute la communauté régionale, continuent à exercer leur carcan hégémonique sur la pléiade de jeunes prétendants qui s'étiolent cruellement devant la profusion de l'argent et la prolifération des « techniques » immorales des professionnels de la machine électoraliste. Nonobstant, il faut bien reconnaître pareillement que les forces démocratiques et progressistes de la région ne font pas assez pour contrecarrer, avec tous les moyens légitimes, ces dépravations nocives. Dans bien des cas, on croit pouvoir mener la bataille en solitaire devant les ogres des élections, mais on se rend compte que la compétition est inéquitable. En effet, la région Souss Massa Drâa est de loin du prototype de la fausseté électorale, par ses «vigiles» des élections dont certains sont octogénaires et, tels des sangsues, ne cessent jamais de briguer d'autres mandats à coups de millions, à eux, leurs enfants et leur famille. Le peuple marocain n'a point validé la loi suprême de la nation pour que des « bons à rien » reviennent en force froisser et émousser tout cet engouement populaire qu'on a vécu ensemble lors de ce fabuleux scrutin référendaire.