A quelques mois des nouvelles échéances législatives, les secondes après la nouvelle constitution, le concept du parlementaire actionne le débat politique. Les profondes mutations que connait notre pays, en tant que nation émergente, exigent, de plus en plus, la compétence, à plus d'un registre. Entre autres, la députation concède des déficits des plus déconcertants, depuis qu'elle pullule d'énergumènes dysfonctionnels. Certes, il est exclu de généraliser cette démission sur l'ensemble des députés car nombre d'entre eux font preuve de beaucoup de loyauté et de contenance. En effet, on avancera sans crainte d'être contredit que l'hémicycle renferme des élus bien loin d'honorer cette instance constitutionnelle, au sein de laquelle sont décidés les sorts du peuple, en particulier les souches exclues et déshéritées. Hormis une pléiade de représentants, toutes tendances confondues, dont l'apport est apprécié par l'élite nationale, une bonne partie des élus est là tel un guignol à la solde des recruteurs inciviques. Il y a lieu de rappeler la manière par le biais de laquelle ces marionnettes sont parachutées, sans conviction ni aptitude. Il est question également de déplorer leur incorporation dans cette institution capitale, par le truchement de la profusion de l'argent sale et de la complicité de l'oligarchie qui s'enrichit à leurs dépens. C'est ainsi que le parlement marocain est infesté de corrompus et de dépravateurs qui n'ont froid aux yeux de se présenter au pupitre de balbutier des sornettes inaudibles et insensées. Et ce n'est nullement les exemples de ces nullités qui manquent sous la coupole de notre parlement. On citera à cet égard,cette pauvre femme qui ne sait même pas écrire le nom du candidat à la présidence de la chambre des conseillerset qui, frappée de trouble psychologique, s'apprête à renoncer à son siège, ou encore ces élus qui sont à présent interpellés par la justice pour leurs conduites frauduleuses, lors des récentes élections de la deuxième chambre. On peut même ajouter à ces déchéances celle d'un parlementaire qui, il y a quelques jours , dans les environs de Tiznit, a été surpris, au petit matin, à une grotte de l'oued Issoh, dans un état d'ébriété extrême, en compagnie d'autres membres du conseil de la région Souss Massa et des filles de joie, en flagrant délit de débauche...On ne peut non plus passer sous silence, l'absentéisme qui prévaut chez nombre d'élus insoucieux des missions assignées... Le Maroc d'aujourd'hui qui secrète des textes de haute valeur et consolide, petit à petit, les fondements de l'Etat de Droit et des Institutions, n'a plus que faire avec ce genre de profils qui porte préjudice à son processus démocratie et de progrès tous azimut, et à son image de marque, confortée par sa stabilité et sa synergie.