Coluche : «C'est un mec et une femme qui divorcent, ils s'entendaient plus pourtant, ils criaient fort, mais bon, bref, ils divorcent. Ils sont là, devant le tribunal et le juge des peines dit au mari : - Après jugement, je donne 10 000 balles par mois de pension alimentaire à votre ex-femme. Et le mari répond : C'est sympa. J'essaierai moi aussi de lui donner un petit quelque chose de temps en temps». Désopilant Feu Coluche ! Il aimait inventer des histoires de ménages : pas pour lui bien sûr. Mais pour les autres. M'est avis, comme il aurait aimé dire, il n'en aurait pas besoin, d'inventer, s'il avait eu la chance de rester en vie, jusqu'au jour où un Rachid Talbi serait élu ! Avec un petit remaniement dans l'histoire : au lieu de 10 milles, la dame, la meuf de Monsieur Talbi aurait droit à des cents coups. De poings! La pauvre. Devenue l'épouse d'un parlementaire, elle n'a pas eu toute la chance d'en profiter. A lui les balles, à elle les coups : car le vénérable député ne se gênait pas pour la rouer de coup. Pour lui, apparemment très protégé dans son habit de représentant de la nation, trouve incorrecte une femme enveloppée dans ses secrets. Alors, il lui colle une correction qui l'incite (le mot est délibérément gentil ) à se dévoiler devant tout le monde ! Pour convaincre la presse par exemple, elle se prend en photo : du bleu partout, et des séquelles indélébiles! Elle ne croit pas si bien faire! Il me vient une idée : et si le barbu était Nietzschéen ? Eh, oui ! L'auteur du fameux «Ainsi parlait Zaratoustra» aimait répéter à tout bout de champ : tu vas chez la femme ? N'oublie pas ta cravache ! Disons, pour une question d'humour noir :tu vas au parlement ? N'oublie pas ta cravate, ta femme et ta cravache ! Les âmes sensibles trouvent ces propos un peu violents. Franchement, je médite.Un parlementaire, qui plus est un barbu, bat sa femme, c'est un peu comme un noceur éméché qui frappe sa bagnole: tous les deux ont l'esprit ailleurs ! Et dans le who's who des messieurs respectables qui lèvent la main sur leur seconde moitié, il n'est pas le plus beau macho dans le pays. Alors ? Alors, à force de frapper sur le pupitre, devant les caméras et les téléspectateurs émerveillés, on finit pas attraper la manie!Les mous, les ramollis modernistes et les efféminés progressistes, n'ont qu'à bien se tenir. D'ailleurs, les femmes, comme disent les fqihs, adorent les mecs agressifs, balafrés, ça leurs donnent des frissons à ce que l'on dit ! Etre tout cela à la fois et parlementaire de surcroît: c'est le comble d'une histoire à en dormir tabassé ! Tout le monde n'a pas d'humour, hein. Y en a qui ont des cravaches ! aurait conclu Coluche !