Finalement, le gouvernement français a sifflé la fin de la saison sportive dont notamment celle du football et son championnat en Ligues 1 et 2 pour cause de la pandémie «Covid-19» qui a paralysé le monde entier et jusqu'à nouvel ordre. La France a brisé l'élan des championnats européens en optant pour l'arrêt définitif de la saison après les Pays-Bas, premier pays à annuler son championnat en Europe. En Afrique, le Maroc n'a pas encore donné le feu vert à son instance dirigeante fédérale qui n'a pas répondu à son tour à la CAF à propos de la reprise ou non de la Botola dans ses divisions 1 et 2 ainsi que chez les amateurs. Le conseil d'administration de la Fédération française (LFP) qui attendait l'éventuelle fin de la pandémie de Coronavirus pour rattraper les compétitions en juin ou juillet, n'a fait qu'officialiser la fin de la saison suite à la décision gouvernementale de ne pas permettre au football professionnel de reprendre avant septembre prochain. Cela pour respecter l'objectif de la date de la prochaine saison 2020-2021, prévue au plus tard les 22 et 23 août, sauf en cas de force majeure. En attendant, les responsables du football français ont, parait-il, tranché définitivement sur le devenir de l'actuelle saison 2019-2020 en Ligues 1 et 2, notamment en ce qui concerne le classement général. C'est ainsi que le Paris SG a été déclaré champion avant terme en totalisant 68 points avec un match en moins au terme de la 28e journée. En plus, le PSG a fait la passe de deux, en bénéficiant également de la même méthode retenue pour le classement du meilleur buteur qui n'est autre que son goléador, Kylian Mbappé (18 buts en 20 matchs) devançant son concurrent de l'AS Monaco, Wissam Ben Yedder (18 buts en 26 rencontres). Ce choix ou plutôt cette décision qui arrange les affaires de l'équipe parisienne ayant décroché un peu logiquement son 9e titre de champion, fera également des heureux, comme les clubs de Marseille et Rennes, qualifiés ainsi pour la Ligue des champions, et des perdants, comme Lyon, relégué à la 7e place et privé, en l'état, d'une qualification européenne pour la première fois depuis plus de vingt ans. De leur part, les clubs de Toulouse et Amiens restent les grands perdants en étant relégués contrairement à leurs homologues de Lorient et Lens qui sont heureux d'être promus de Ligue 2. Tel est, dans l'ensemble, le verdict du classement définitif avant terme du championnat français dans ses 2 ligues, ce qui va déboucher peut-être sur une vague de litiges par les clubs lésés devant la justice sportive et administrative. Si les spéculations ont pris fin en France, les espoirs restent de mise pour reprendre dans un ou deux mois pour les autres grands championnats d'Europe, notamment en Allemagne, pays le plus proche, l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne… En Afrique et en ce qui concerne le football au Maroc, tout reste suspendu jusqu'à nouvel ordre. La fédération est toujours silencieuse. Elle ne fait que jouer la carte du simple spectateur en se cachant derrière les décisions officielles et finales que vont prendre les autorités nationales. Le Maroc qui reste sans aucune compétition sportive depuis plus d'une quarantaine de jours, pourrait prolonger le confinement pour la 3e fois supplémentaire après le 20 mai, date de la fin de la seconde étape de l'état d'urgence sanitaire déclaré le 20 mars dernier et imposé par le Coronavirus. En plus, le bureau fédéral qui ne s'est pas réuni avant le début du confinement et même avant la décision de la suspension de la Botola, prise le 14 mars dernier, reste toujours sans aucun avis ni option d'avenir. La boite fédérale du président Fouzi Lekjaâ ne peut prendre aucune décision tant qu'elle n'est pas sûre de la levée du confinement sanitaire. Et puis, la décision finale de reprendre la Botola n'est pas du tout entre ses mains. Elle reste des prérogatives de trois ministères du pays à savoir : l'intérieur, la santé, la jeunesse et les sports, sans lesquels rien ne peut être décidé. C'est la raison pour laquelle, la FRMF n'a pas pu répondre la Confédération africaine de football qui venait d'envoyer une lettre à toutes ses fédérations membre pour s'assurer sur l'état de tous leurs championnats et rassembler toutes les informations sur la date des reprises en leur fixant un délai du 05 mai au plus tard pour que chacune d'elles puissent faire sa réponse nécessaire. Pour la fédération marocaine, la CAF n'a tout simplement pas vu juste en demandant à ses fédérations de fixer une telle date de reprise de leurs championnats respectifs. Car l'instance dirigeante africaine, elle-même, n'arrive toujours pas à reprogrammer les demi-finales de ses compétitions interclubs avec les demi-finales qui sont suspendues jusqu'à nouvel ordre et qui sont marquées par l'engagement de pas moins de 4 équipes marocaines, le Wydad et le Raja Casablanca en Ligue des Champions, la Renaissance Berkane et le Hassania Agadir en Coupe de la CAF. Alors pour le moment, l'heure est d'avoir des options sur la reprise de l'après Corona plutôt que de faire des spéculations, de part et d'autre…