Le financement des Petites et moyennes entreprises et des Toutes petites entreprises mobilisent, depuis le dernier discours royal, à nouveau les officiels. L'Argentier du Royaume, le wali de Bank Al Maghrib, les représentants du GPBM et les parlementaires se sont donné rendez-vous, mercredi pour examiner cette problématique de financement de l'économie nationale et des mesures appropriées à même de déverrouiller l'accès des entreprises aux produits financiers et aux sources de financement au moindre coût. Il est aujourd'hui question de revoir le cadre juridique des banques et des établissements de crédits et renforcer les garanties contractuelles et la gestion des risques en optimisant la sécurité des opérations de financement du tissu productif. La problématique de soutien au financement des entreprises ne date pas d'aujourd'hui. Le Wali de Bank Al Maghrib (BAM) Abdellatif Jouahri vient de rappeler, lors de son intervention au Forum sur le financement de l'économie au Parlement placé sous le patronage royal sous la thématique «le financement de l'économie nationale: vers un développement intégrateur» les principales mesures prises au profit des TPME ces dernières années en collaboration avec le GPBM, la CCG, la CGEM et l'Agence nationale pour la promotion des PME. Il a cité à cet égard l'organisation des campagnes régionales d'écoute et de sensibilisation en faveur des TMPE. Jouahri a signalé aussi la création la création en 2013 de l'Observatoire Marocain de la Très petite, Petite et Moyenne Entreprise (OMTPME) et de la Fondation Marocaine pour l'Education Financière (FMEF) en 2013. Les autres mesures prises renvoient, par ailleurs, à la mise en place du « Fonds de soutien financier aux TPME » en 2014. Ce qui a permis d'enregistrer une croissance de 37% du total des crédits accordés aux entreprises, un niveau jugé assez significatif. « L'innovation financière sera le secret de la réforme du système de financement de l'économie nationale », a indiqué Benchamach, président de la deuxième chambre qui a souligné la nécessité de revoir le cadre juridique des banques et des établissements de crédit et de le mettre au niveau d'un « code bancaire et financier. Il a par ailleurs, estimé que les réformes amélioreraient l'architecture du produit bancaire brut, dont 80% des ressources sont basées sur des services d'intermédiation de prêts. La nouvelle grille des taux d'intérêts Les bénéficiaires du Programme intégré d'appui et de financement des entreprises profiteront d'une nouvelle grille des taux d'intérêt. – le secteur bancaire a plafonné à 2 % le taux d'intérêt appliqué aux bénéficiaires, ce qui représente le plus bas taux jamais appliqué au Maroc. – Le monde rural, aura un plafond de 1,75 % ce qui favorisera l'émergence plus rapide d'une classe moyenne rurale. – Sa Majesté le Roi a donné Ses Hautes instructions pour que le Fonds Hassan II mette à la disposition du Fonds d'appui au financement de l'entreprenariat un montant de 2 Milliards de DH sans intérêt. – Ce montant sera destiné au monde rural à hauteur du quart du montant global du fonds. – Le secteur bancaire sera appuyé par plusieurs mesures et dispositions (mise en place d'un mécanisme de refinancement illimité de la part de Bank Al Maghrib, l'application par cette même institution d'un taux préférentiel et le relèvement du taux de garantie).