Le Wali de Bank Al Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a indiqué, lundi à Rabat, dans une allocution devant le Monarque que plusieurs mesures ont été prises par BAM afin de faciliter l'accès des entreprises au financement. Intervenant lors de la cérémonie de présentation du "Programme intégré d'appui et de financement des entreprises" et de signature des conventions y afférentes, présidée par le Roi, Abdellatif Jouahri a fait savoir que les mesures prises par BAM concernent la mise en place d'un mécanisme de refinancement illimité par Bank Al-Maghrib de tous les crédits bancaires. Ce mécanisme de refinancement bénéficiera également aux financements adressés au secteur agricole et aux projets réalisés dans le milieu rural, a précisé M. Jouahri, notant que ce mécanisme vient s'ajouter au programme spécial mis en place par BAM en 2012 relatif au refinancement direct des crédits bancaires accordés aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Il s'agit aussi de l'application d'un taux d'intérêt préférentiel de 1,25% dans le cadre du mécanisme de refinancement des banques des catégories cibles, soit 100 points de moins que le taux directeur de BAM, ce qui représente le taux d'intérêt le plus bas jamais appliqué par la banque centrale, a souligné M. Jouahri. Ces mesures se rapportent également à la réduction des exigences en fonds propres concernant les crédits accordés aux TPME, a-t-il poursuivi. BAM a élaboré, en collaboration avec le ministère de l'Economie un modèle de rapports détaillés qui seront soumis par les banques et qui permettront notamment de suivre, de façon précise, les indicateurs relatifs aux différentes catégories de crédits, leur répartition géographique et sectorielle et, le cas échéant, les motifs de refus des crédits, a fait savoir M. Jouahri. Bank Al-Maghrib fera un résumé de ces rapports et le soumettra au Roi, a poursuit M. Jouahri, relevant que la banque centrale tiendra des réunions périodiques avec les dirigeants des banques pour s'enquérir de près des conditions d'exécution de ce programme et prendre connaissance des difficultés qu'elles pourraient rencontrer en vue de trouver les solutions adéquates pour les dépasser. Rappelons que le Souverain a affirmé, le 11 octobre dernier, lors de son discours à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire d'automne, que "les décisions prises, si justes soient-elles, les projets programmés, si rigoureux soient-ils, dépendent, pour leur exécution, de la disponibilité de financements suffisants", insistant sur "la nécessité d'une bonne préparation des programmes et des projets, d'une prise en charge spécifique des questions de financement, d'apurement de l'assiette foncière". Le Souverain a par ailleurs exhorté le secteur bancaire national à un engagement plus ferme, à une implication positive plus vigoureuse dans la dynamique de développement que connaît notre pays, notamment à travers le financement de l'investissement, l'appui aux activités productives, pourvoyeuses d'emplois et génératrices de revenus.