La débâcle de Tomas Cook et d'autres Tours Opérateurs du tourisme mondial, aura asséné des coups durs à certaines destinations du royaume, spécialement à Marrakech et à Agadir. Cette culbute subite a occasionné une ardoise de plus de cent millions de dhs, 35% pour la cité ocre, 25% pour la capitale du Souss et 40% pour les réceptifs, les transporteurs, les restaurateur et bien d'autres. Certes, ce n'est qu'un incident de parcours qui confirme bien le caractère velléitaire d'un secteur tributaire de la conjoncture universelle. Mais, puisqu'on escompte fortement sur l'économie du tourisme, pour sa primauté en sa qualité de premier pourvoyeur de devises et de second grand employeur de ressources humaines, juste après l'agriculture, l'Etat se devrait d'accompagner et d'assister le secteur, notamment en cas de périodes de vaches maigres. Or, à la différence de ses homologues turcs, tunisiens ou grecs, l'attitude des responsables marocains a l'air de se dérober de ses devoirs de tutelle envers d'éventuels naufrages qui peuvent survenir à tout moment. On ne peut donc espérer garantir une réelle impulsion, féconde et pérenne, avec des centres de décision démissionnaires. Une destination comme Agadir est censée rebondir à plein régime, avec une véritable politique de relance agressive, axée sur la consolidation des structures d'accueil ainsi que des segments de taille (aérien, restauration, agences de voyage, artisanat, animation…), la mise en avant des projets structurants idoines, la diversification des offres proposées, la mise en place de la promotion du produit et du marketing performant, la mise en fonction de l'animation continuelle pour réduire la saisonnalité… Pour ce faire, la conjugaison des efforts de tous les intervenants, institutionnels, associatifs, professionnels, est une exigence impérative, car le tourisme, de par son aspect sociétal, sa dimension universelle et sa nature vulnérable, nécessite le parrainage de toutes les parties. C'est ce qu'attend sûrement la nouvelle ministre du tourisme de sa première visite dans la capitale du Souss, dans certainement de temps. De par son expertise en matière redressement immobilier et financier, acquise dans ses fonctions antérieures, elle s'attellera, sans doute, à la refonte des structures hôtelières délabrées, la résolution des litiges relatifs à l'arrêt de nombre d'hôtels et l'achèvement des travaux d'autres bâtisses essoufflées, il y a belle lurette. Mais, avec une volonté étatique d'appui effectif et non d'esprit indifférent qui a toujours caractérisé les services centraux de tutelle et sa sphère, notamment la compagnie aérienne dont l'intérêt sur Agadir a constamment été étriqué, en termes de tourisme. Il est alors question d'un sursaut de fond qu'il va falloir entamer, en parfaite synergie de tous les intervenants, d'autant plus que le Wali est pleinement acquis à cette relance salvatrice, vu son apport décisif pour rétablir un CRT, ayant longtemps vécu, auparavant, dans la désunion et l'inertie. Il va sans dire, en fait, que l'intégration du secteur du tourisme dans une dynamique globale, marquée par la dynamisation actuelle des leviers clés d'investissement pluridimensionnel, en particulier dans les domaines d'industrie, constitue une démarche opportune pour une véritable expansion incluante et harmonieuse.