«Le CRT d'Agadir est un modèle du genre dans tout le royaume », s'exalte, Mohamed Boussaid, Wali de la région Souss Massa Drâa, lors du conseil d'administration de cette instance fédératrice, mercredi dernier, au siège de la Wilaya. Devant une pléiade de professionnels du secteur, toutes catégories confondues, Abderrahim Oummani, président du Conseil Régional du Tourisme d'Agadir SMD, avait ouvert le bal de cette rencontre de concertation qu'il menait avec vista et détermination. Son speech introductif, concis et pugnace, donnait à cette synergie davantage de tonus dans une conjoncture touristique plutôt blafarde lancinante, ces temps-ci. «Certes, les reculs notoires de la destination prêtent à timouride, mais, l'engagement est tel qu'on est censé se ressaisir, avec le potentiel indéniable dont regorge le produit», rassure-t-il d'un ton détonateur du précurseur inusable qu'il incarne à la tête de cette structure tonitruante. Le débat s'enclencha alors parmi ce parterre d'opérateurs qui ne mâcha guère ses mots, devant ce froissement désemparent. Faible visibilité du marché français, rétorqua un intervenant, tâtonnement de celui des germaniques, récidiva l'autre, titubation des anglais et réticence des russes, révèlent leurs collègues…Résultat : régression sensible des arrivées et nuitées, à plus de 26% dans certains marchés émetteurs. On allait chercher donc des explications à cette baisse accablante, dans des facteurs somme toute objectifs relevant, notamment de la récession économique planétaire, du printemps arabe, de l'attentat d'Argana, des dimanches émeutiers dans nos contrées, mais également subjectifs ayant trait, en particulier, aux archaïsmes comportemental, infrastructurel, promotionnel…qui continuent à entraver la destination, au lieu de la booster au maximum. La perspective semble harasser les acteurs du tourisme qui, en dépit de certaines évolutions et prouesses salvatrices, paraissent avoir du goût à broyer du pain noir, devant cette culbute lancinante aux abords de la vision 2020. « Vous savez, si on ne s'arme pas d'optimisme, on est prié de plier bagage et faire autre chose », tonne le Wali, en fin connaisseur aguerri du domaine, tout en exhortant ses vis-à-vis à s'agripper à l'aérien, enjeu majeur et garant de proue de la relance. « Si on pêche par manque de connectivité, on aura du mal à sortir du goulot. On marque le pas, il est vrai, mais on n'a pas le choix de se relever, en relevant davantage l'offre litière, car l'autre a toujours besoin de changer d'air et venir se ressourcer chez nous. C'est à nous de changer aussi de comportement, en restant fondamentalement optimiste dans l'âme, accroché à l'investissement dans la capacité et l'animation», insiste-t-il sur un auditoire prédisposé, assurément, à confirmer cet exemple d'esprit, d'inspiration et détermination dont il a fait l'éloge au préambule. «L'essentiel c'est, à coup sûr, de demeurer solidaires pour se battre et se préparer aux futures batailles au sein d'une émulation féroce. Le secteur piétine mais résiste aux aléas, car il renferme un gisement capital qu'il va falloir constamment valoriser», claironne, enfin Mohamed Boussaid d'un vocable intensément mobilisateur. Sans se plier l'échine, l'assistance, revigorée par des élans de fierté et de punch dont elle fait montre dans leur action quotidienne, fait étalage, à partir des travaux de commissions fonctionnelles, des activités diverses aussi bien dans le terroir qu'à travers les participations marquantes aux multiples salons et workshops dans les quatre coins du globe. «La destination d'Agadir a pu décrocher la palme d'Afrique en Russie, eut le mérite de mener à bien le prestigieux congrès allemand des agents de voyage et le privilège d'abriter l'année du golf qu'il rééditera pareillement en 2012, s'appropriera l'honneur, au nom du Maroc et en tant qu'investigateur du marché polonais de se hisser en hôte de choix au prochain salon de Varsovie s'attellera encore de plus belle au labeur permanent déployé au sein du comité du pilotage formé de plusieurs partenaires, dont le délégué du tourisme, Abdelaziz Fetouak déclinera, par la suite, les grandes lignes et dont l'apport du CRT est considérable, à travers l'effort colossal mené par Asma Oubou, responsable communication», dira, enfin, le président du CRT, tout en paraphant cette notion de mobilisation qui devrait émailler le sursaut de toute une panoplie d'intervenants du secteur, prête à rebondir et affûter l'aile pour ne plus battre de l'aile. Les ailes des avions de tous bords pour ce vol ascendant feront bien le nécessaire pour ce faire, comme l'avait bien souligné l'ancien ministre du tourisme.