Lors d'une précédente chronique, nous avons soulevé le phénomène quasi fréquent de l'occupation du domaine public, dans nombre de lieux côtiers au nord d'Agadir, notamment à Tamaouanza, relevant de la commune rurale d'Aourir. Parmi des exemples pléthoriques de l'agression en termes d'urbanisme qui ne cesse de sévir au sein de ces patelins jouissant de sites naturels d'une beauté rarissime, on avait soulevé le cas d'une bâtisse située sur le promontoire qui surplombe la mer. On reviendra sur ce qui se passe d'hallucinant dans ce bout de terre maculé de transgressions de toutes parts. Cette affaire remonte à plus de deux ans, sans une quelconque intervention des responsables pour réparer les anomalies saillantes qui subsistent à nos jours. Le dossier en question devient tellement connu dans tous les coins de la région et les couloirs des administrations que ce n'est plus la peine de localiser le lieu. On s'accorde à dire, en fait, qu'en dépit de toutes les infractions qui nuisent à cette zone et en particulier à son résident, on continue à fermer les yeux. En effet, ce dernier ne s'arrêtait pas, depuis des lustres, de s'époumoner haut et fort face au scandale immobilier dont il est l'objet, en vain. Tout d'abord, il est victime d'une flagrante spoliation de la part d'un riverain, au point de lui obstruer complètement l'une de ses trois façades pour lesquelles il avait fait le choix du terrain, selon le plan cadastral imparti. Pour ce premier grief, les autorités ont même reconnu la violation urbanistique dudit voisin et en ont fait état à l'Ordre des architectes, à travers des rappels à l'ordre à cet égard pour réparation. Depuis, malgré toutes les requêtes incessantes du plaignant, rien ne fut fait dans ce sens. Ensuite, le plaideur n'en est pas au bout de ses malheurs, depuis qu'il débarque sur le site. Un autre mitoyen s'est payé le luxe de cumuler une multitude de hics fonciers, sans aucune vergogne. Après avoir acquis un domicile adjacent sans coordonnées Lambert, il rajoute au lot initial plus de 39 m2 et empiète sur la voie du domaine public de neuf mètres, la réduisant à seulement 70 centimètres et la condamnant en totalité sans le moindre scrupule. Pis encore, il s'est permis d'ériger un rez- de-chaussée de 5,5 de hauteur, alors qu'il s'est adjugé on ne sait par quelle myopie assassine, l'autorisation de 4 mètres, en dérogation frappante des lois en vigueur, puisque l'on ne peut dépasser les 3 mètres pour une habitation et non un commerce. Le comble dans cette affaire qui ne cesse de sentir le roussi, c'est que le Caïd d'Aourir s'y serait mêlé, en partie prenante, à l'encontre de la légalité, en refusant de faire acte de réception d'une plainte de la part, tenez-vous bien, d'un huissier de justice ! De la défiance à l'extrême d'un représentant de l'Etat dont la conduite se passe de tout commentaire. Il importe également de noter que le malheureux ressortissant, qui s'est fait entourer de prédateurs du foncier, est détenteur de tous les documents plaidant sa cause légitime, y compris l'expertise judiciaire qui fait ressortir, dans la clarté absolue, les entorses urbanistiques des contrevenants. Qui va donc mettre fin à ces manquements dont la responsabilité incombe aussi bien aux autorités locales qui les cautionnent qu'aux administrations ad hoc et certains architectes défaillants qui enfreignent les dispositions urbanistiques mises en circulation dans un Etat de droit ? Tous les feux d'éclairage se devront d'être braqués sur cette affaire qui ne fait que souiller l'image de marque du pays, en diligentant des services d'enquête sur ce cas précis comme d'autres cas puants qui empestent toujours dans ces patelins qui grouillent d'irrégularités!