Conscient de la nécessité d'agir en toute urgence pour ouvrir des chantiers sociaux visant à la satisfaction des revendications des habitants, le Parti du progrès et du socialisme appelle à insuffler un souffle démocratique nouveau à la construction de l'Etat de Droit et des institutions et à la révision de la situation économique et sociale du pays, a indiqué la députée Touria Skalli, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS : PPS) à la Chambre des représentants. Intervenant lors de la séance plénière, consacrée lundi 29 octobre aux questions orales relatives à la politique générale, auxquelles répondait le Chef du gouvernement, la députée a fait savoir que la question des chantiers sociaux revêt une grande importance, compte tenu de la recrudescence des mouvements de protestations revendiquant la satisfaction des droits économique et sociaux et la réalisation de la dignité et de la justice. Dans ce cadre, le GPPS salue les mesures à caractère social contenues dans le projet de loi de finances 2019 concernant le système d'éducation et de formation, la santé et la couverture sociale, tout en émettant l'espoir qu'elles aient un impact tangible sur le niveau de vie des citoyens et la lutte des disparités sociales et spatiales. Toutefois, il est nécessaire de déployer davantage d'efforts pour apaiser la situation et rétablir la confiance des citoyens et des opérateurs économiques, a-t-elle dit, déplorant le fait que les mesures prévues dans le PLF2019 sont éparpillées et qu'elles obéissent à la logique répandue, selon laquelle les dépenses sociales sont improductives. Au contraire, de telles mesures devaient être considérées comme des éléments d'édification du nouveau modèle de développement, a-t-elle expliqué, exprimant les craintes de son groupement de voir ces dépenses s'effectuer au détriment de la classe moyenne, à laquelle peu d'intérêt a été accordé. Elle s'est par ailleurs interrogée sur les mesures à prendre pour faire face à la montée des cours mondiaux du pétrole et en particulier sur le sort de l'engagement pris par le gouvernement de plafonner la marge des bénéfices des sociétés d'hydrocarbures. Elle a en outre exprimé la déception des députés du PPS par les mesures prises en matière de création de l'emploi, estimant que l'effort consenti ne correspond pas aux attentes des milliers de jeunes en chômage. Selon la députée, toutes les mesures annoncées requièrent pour leur mise en œuvre un portage politique fort à travers un discours mobilisateur visant à la réhabilitation de l'acte politique et au rétablissement de la confiance des citoyens dans le cadre d'un dialogue social constructif.