Les députés du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), membres du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) ont insisté, dans leurs interventions lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants de mardi dernier, 2 mai, la première du genre après l'investiture de l'actuel gouvernement, sur la nécessité pour le gouvernement d'instituer un dialogue social constructif visant à la satisfaction des revendications des travailleurs à travers l'augmentation des salaires et le respect des libertés syndicales. C'est ainsi que le député SaidIdbaali du GPPS a interrogé le ministre de l'emploi et de l'insertion professionnelle Mohamed Yatim au sujet des mesures prises pour institutionnaliser un dialogue social constructif, visant à rétablir d'abord la confiance entre les partenaires sociaux. Il lui a également demandé des éclaircissements sur les dispositions qui seront prises par le gouvernement pour satisfaire les revendications sociales d'actualité, au lendemain de la célébration de la fête du 1er mai et au moment où l'actuelle majorité gouvernementale insiste dans son programme sur son engagement de porter un grand intérêt au dialogue social. Pour sa part, le député Jamal Karimi Benchekroun, également membre du GPPS a demandé au ministre des éclaircissements sur les points non encore satisfaits de l'accord du 26 avril, rappelant que les travailleurs marocains, employés et fonctionnaires s'attendent sous le règne de l'actuel gouvernement à une augmentation générale des salaires devant compenser la baisse de leur pouvoir d'achat. Il a également souligné que les travailleurs réclamant aussi le renforcement de la protection des libertés syndicales et leur protection juridique. Ils demandent aussi une amélioration des indemnités familiales et l'institutionnalisation de nouvelles indemnités. Réagissant aux interrogations des députés, le ministre de l'emploi et de l'insertion professionnelle avait souligné que le gouvernement ambitionne d'établir des relations constructives sereines avec les centrales syndicales dans le cadre des relations de dialogue, de concertation, de coopération et de partenariat et dans le respect des dispositions constitutionnelles et des orientations royales, selon lesquelles le dialogue social constitue un choix stratégique du pays. Pour le nouveau gouvernement, le dialogue social et la médiation collective constituent une priorité du programme gouvernemental dans le but de parvenir à une charte collective devant constituer un cadre contractuel pour définir les domaines de dialogue, ses niveaux, la méthode de sa mise en œuvre et l'exécution des engagements qui en seront issus. Il devra également constituer une plateforme pour les conventions collectives et sociales, le règlement des conflits et un référentiel pour la mise en place des grands compromis au sujet des différents questions économiques et sociales concernant les travailleurs et l'ensemble des citoyens. Le ministre a par ailleurs estimé inadmissible que la question des libertés syndicales continue de faire l'objet de plaintes, alors que le Maroc poursuit la réalisation du chantier d'édification d'un Etat de Droit et des institutions.