Depuis déjà un certain temps, la commune rurale d'Aourir, à une quinzaine de km au nord d'Agadir, est en proie à un danger préjudiciable. En effet, à longueur de journées et sans aucune réaction, des camions déversent leurs bennes de détritus dans le lit de l'oued appelé communément Aourir, à des rythmes effrénés. À cette cadence infernale, on aura sans doute occasionné un cumul de terre et de rocaille le long de l'oued, au risque d'instituer le cours d'eau, tout particulièrement en cas de crue. On se souviendra que, il y a des années, au temps où le pont qui relie Aourir à Tamraght était trop fragile, au point de s'affaisser et causer une coupure d'accès pour les citoyens et surtout les élèves qui se rendaient au seul collège situé alors dans le quartier d'Anza, relevant de la commune urbaine d'Agadir. Aujourd'hui qu'on construit, finalement, un solide pont pouvant résister aux violences des eaux fluviales, des énergumènes s'amusent à mettre en péril tout cet édifice salutaire. On ne comprendra pas, d'ailleurs, le mutisme des responsables ; aussi bien de l'autorité que des instances publiques compétentes et des élus, devant ces irrégularités écologiques et sociales qui s'opèrent au grand jour. Il va sans dire que des populations lésées par ces agissements abjects ou des habitants civiques qui ne font que s'indigner et déplorer ces actes assassins. Ces agressions de la nature se font, effectivement soit à l'insu de ces responsables, ce qui est peu probable car les cris de protestation s'élèvent tout le temps, soit au su et vu des représentants de l'ordre, ce qui est encore plus grave. Cela peut sentir le roussi ! En tout cas, il est inadmissible que cette situation attentatoire à la sécurité et à l'environnement perdure sans que les services n'interviennent pour mettre fin à ces anomalies. D'autant plus que les camionneurs qui déversent sans cesse ces chargements en toute «quiétude» accentuent les voyages et finissent par encombrer les lieux d'une manière dangereuse. Il est donc impératif de s'y opposer avant qu'il ne soit trop tard !