«Vous avez le droit d'être fiers de votre parti et de son bilan durant le mandat du gouvernement actuel», a lancé Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), samedi 20 février à la ville de Salé, devant les militants et militantes du parti, réunis à l'occasion de la 3 e session du Conseil national du Forum Parité-Egalité. A deux occasions distinctes, avec un intervalle de 24 heures, le SG du PPS a explicité les positions de principes de son parti sur les grands points du débat sur les préparatifs des prochaines élections. Vendredi soir à Casablanca, devant les étudiants de l'ESIG, et samedi, à l'occasion de la séance de clôture de la 3e session du Conseil national du FPE, Mohamed Nabil Benabdellah a tenu à réitérer les convictions et positions immuables de son parti par rapport à ce débat. Il a surtout tenu à rappeler que le grand défi pour le pays et pour tous les partis politiques lors des prochaines élections législatives consiste avant tout à élargir le cercle des votants. En termes plus clairs, Benabdallah a rappelé que le nombre d'électeurs inscrits sur les listes électorales s'élève à 15 millions alors que le nombre de votants ne dépasse guère les 7 millions. «Notre devoir est d'aller vers cette catégorie et d'être quotidiennement aux côtés de ces populations qui se sentent en marge de l'action politique, en l'occurrence les femmes», a-t-il souligné en substance. Et d'ajouter : «Le but escompté est de mobiliser toutes les énergies des femmes et les faire adhérer aux projets d'avenir du PPS». Cela dit, «on ne peut pas envisager une société moderniste et démocratique sans instaurer les principes d'égalité et de parité entre les deux sexes», a-t-il martelé. Ainsi, Benabdallah a fait savoir que son parti allait œuvrer pour élargir au maximum la liste nationale des femmes et mener un combat acharné contre les forces conservatrices. De ce fait, il a expliqué que le report de l'adoption du projet de loi relatif à la lutte contre la violence à l'égard des femmes se justifie par le fait que ce projet a encore besoin d'être parachevé, et qu'il faudrait agir pour qu'il ne soit pas mis au placard. Quant au débat sur la question du seuil électoral, le SG du PPS a indiqué que «son parti ne se sent pas concerné puisqu'il a déjà dépassé les deux seuils proposés, 3% et 6%, et que ce sujet ne fait pas peur à un grand parti comme le PPS». Toutefois, et sur le principe, Nabil Benabdallah a rappelé la position constante du PPS, qui appelle à la mise en place d'un «seuil inclusif, permettant l'intégration de tous les courants politiques qui font preuve de sincérité au sein des institutions politiques». Benabdellah a profité de l'occasion pour appeler les militants du parti à veiller à ne pas donner dans l'excès de confiance ni dans l'autosatisfaction, rappelant que l'heure était à la mobilisation et au travail de proximité, afin de maintenir le rang du parti au niveau qui lui échoie, notamment lors des prochaines échéances électorales.