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Nabil Benabdallah à un ftour-débat sur la liste nationale élargie : Femmes : le quota, une partie intégrante du combat général pour la démocratisation des institutions
Nabil Benabdallah a clarifié la position du Parti du progrès et du socialisme sur la liste nationale élargie, mercredi soir à Casablanca lors d'un ftour-débat autour de la représentativité politique de la femme. La rencontre a connu la participation de plusieurs dizaines de potentialités féminines, venues également d'autres villes, notamment de Rabat. Sous la présidence de Rachida Tahiri, membre du Bureau politique du PPS, la réunion, organisée dans le cadre des « Portes ouvertes du PPS », a été ponctuée d'interventions de la ministre Nouzha Skalli, de Najia Zirari, présidente de l'Association marocaine de lutte contre la violence à l'égard de la femme, et de Khadija Rebbah, coordinatrice du Mouvement pour la démocratie de l'égalité, suivies par un débat général auquel une quinzaine d'invités du tissu associatif féminin, femmes et hommes, ont pris part. Le Secrétaire général du PPS a axé son intervention, et surtout ses conclusions du débat, à l'explicitation de la position du Parti sur l'un des « aspects fondamentaux » du processus de démocratisation des institutions. Il a répondu aux nombreuses interpellations du PPS, en tant que « soutien historique de la cause des femmes » (mais également des autres courants du mouvement démocratique et progressiste). Après avoir exprimé « l'accord total » sur le principe de la question de la parité, qui est « centrale et décisive » pour le combat démocratique. Avec franchise et loin de toute démagogie électorale, Nabil Benabdallah a situé le contexte dans lequel se pose la question de la parité. Mais la Constitution a d'autres contenus qui ont autant sinon plus d'importance. Selon lui, le combat féminin ne doit pas être dissocié de la « lutte globale pour la crédibilité des institutions et la matérialisation de tous les autres contenus de la Constitution ». Pour convaincre, il a fait le tour de la question et expliqué que le PPS, en proposant d'ouvrir la liste nationale aux jeunes et cadres partisans, tout en l'élargissant, estime que cela représente le meilleur moyen de barrer la route à ceux qui s'opposent au changement. « Et que peut rapporter cette liste au PPS ? », s'est-il interroger pour affirmer que les tentatives d'un statu quo sont réelles. Au pire des cas, si la liste nationale élargie n'est pas satisfaisante, « nous revendiquerons une liste nationale exclusivement féminine pour aller vers le tiers des sièges, dans la perspective de la parité» de la Chambre des représentants. « Le PPS n'est pas seul sur le terrain» et il faudra regarder la situation et les positionnements des huit partis politiques les plus représentés au Parlement. Car, aujourd'hui, l'Alliance quadripartite de droite (PAM-RNI-MP-UC) a bâti cette coalition-coordination autour de trois « principes » (limiter la liste nationale de femmes à 10% ; garder le seuil électoral à 6% ; ne pas changer le découpage électoral). Imaginons que cette alliance « qui ne dispose pas d'autonomie de décision et n'est pas convaincu des contenus avancés de la Constitution» arrive au gouvernement. Elle ne fera que « reproduire ce qui était avant ». La priorité aujourd'hui est de « déjouer les visées et les pratiques du passé. C'est la démarche du PPS et c'est un combat décisif ». Affirmant que la question de la femme n'a connu « aucun recul ou remise en cause ». Au contraire, « si nous ne pouvons faire passer le maximum de femmes et d'hommes compétents, jeunes ou moins jeunes, nous resterons attachés au passage du quota féminin au tiers des sièges ». Rappelant que la liste nationale n'est qu' « un outil » utilisé pour faire progresser la cause de la femme, Nabil Benabdallah a plaidé pour la recherche d'autres mécanismes et outils qui prennent en ligne de compte la question de la démocratie dans sa globalité (séparation des pouvoirs, démocratie, parité, etc.). Le Secrétaire général du PPS a invité l'ensemble du tissu associatif à la réflexion, au débat et au suivi de l'information. Le PPS «s'engage politiquement et de manière solennelle » aux côtés de la femme, sans aucun risque d'interprétation de ses positions ; Plus, il propose « un cadre contractuel pour défendre les positions auxquelles nous parviendrons ensemble ». Nabil Benabdallah, en guise de conclusion, a invité les associations et potentialités féminines à prendre part à une réunion (hier jeudi) du PPS avec le Mouvement du Tiers pour poursuivre le débat et dégager des positions communes.