L'émission hebdomadaire «Moubacharatane Maakoum», animée par notre confrère Djamaa Goulahcen, avait convié pour sa dernière édition, des leaders politiques de la majorité et de l'opposition. Le thème de cette édition se rapportait aux chantiers que l'exécutif compte entamer, au cours de la dernière année de son mandat. Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS était de la partie, dans ce débat auquel prenaient part également ses homologues du PAM et de l'UC, ainsi que Mustafa ElKhalfi, ministre de la communication, au nom du PJD. «Lorsque le PPS, en sa qualité de parti socialiste de gauche, avait choisi de rallier le gouvernement en 2011, il l'avait fait en toute conviction et assume, aujourd'hui, pleinement ce choix qui était, faut-il le rappeler rude et crucial. Il nous appartient, actuellement, de défendre le bilan du gouvernement qui est aussi le nôtre et il est hors de question de mettre un pied dedans et l'autre dehors. Cette approche relève des principes et des vertus de notre parti, auxquelles nous n'avons jamais failli», souligne le secrétaire général du PPS, tout en précisant que, durant cette investiture, il n'y a eu jamais d'atteinte aux acquis du peuple et de la nation, aux plans des libertés, de réalisations économiques et sociales... S'agissant d'une question qui a trait à la cohérence des composantes de la majorité, Nabil Benabdallah rétorque qu'il est plutôt plus judicieux de se focaliser sur les grands chantiers du développement. Il importe beaucoup plus d'institutionnaliser, de démocratiser et de réformer, dans la synergie et la solidarité, au lieu de s'égarer dans les incidents de chemin, qui peuvent se produire, de temps à autre, sans effet majeur sur les engagements pris au départ. Dans le même sens, le leader du PPS déplore que, pendant tout le parcours de l'actuel gouvernement, on n'a jamais cessé de tenter de le déstabiliser et de le désarçonner, en cours de route, à travers des pratiques de contrôle et d'exclusion de l'autre, qu'on traine, d'ailleurs, depuis belle lurette. Cependant, poursuit-il, la détermination a constamment prévalu sur les coups bas, en dépit des contraintes et des entraves. Il est donc question de poursuivre la cadence des réformes, au niveau de la mise en avant des grandes stratégies d'expansion, de l'activation de la dynamique industrielle, du soutien du pouvoir d'achat des populations, de la croissance soutenue et régulière du PIB... Pour ce qui est de la réforme des retraites, on est tout à fait conscient de son urgence, indique Nabil Benabdallah, puisque, plus elle s'attarde, plus elle dévient ingérable. Toutefois, la résolution de cette problématique épineuse nécessite une démarche globale, basée sur l'élargissement pérenne de l'assiette des contributeurs, en projetant deux caisses distinctes, une pour le public et l'autre pour le privé. Il est donc impératif de trouver des solutions dans l'immédiat, sans, pour autant, perdre de vue que l'éradication définitive de la crise réside dans la mise en œuvre d'une vision globalisante du problème. Par ailleurs, le ministre de l'habitat et de la politique de la ville a mis en exergue le bilan positif du gouvernement en termes de performances dont le pays perçoit de visu l'impact, notamment dans les secteurs sociaux et les grands travaux, sous l'impulsion de S.M el Roi. Les résultats et les statistiques sont là pour illustrer toutes ces actions, en particulier celles qui touchent de près les citoyens : La baisse des tarifs des médicaments, l'élargissement des bénéficiaires de la couverture du RAMED, l'appui aux veuves, aux employés contraints au chômage, l'augmentation des bourses des étudiants et leur protection sociale, la mise en place des fonds de solidarité...etc Cette approche purement sociale est accompagnée pareillement par la politique des grands chantiers qui va bon train, dans nombre de domaines économiques et écologiques, enchaine-t-il, tout en ajoutant que ces prouesses, fruit de travail assidu et intelligent, nécessite encore d'autres réformes que le gouvernement mène avec la même ardeur. «Tout un chacun, muni d'un minimum de bon sens, ne peut que reconnaitre ce labeur de haut degré de rendement et d'efficacité !», révèle le secrétaire général du PPS Nabil Benabdellah a affirmé que la réussite des prochaines élections législatives incombe à tous les intervenants et que leur préparation doit se faire dans un cadre de concertation. Il a indiqué que e tous les acteurs sont appelés à contribué au renforcement du rôle des partis politiques ainsi que la réhabilitation de l'action politique. Les Marocains, a-t-il ajouté, aspirent au sérieux et veulent une élite politique indépendante et souveraine et des partis politiques en compétition saine et démocratique qui respectent leurs alliances et leurs engagements.