Secteur culturel au Maroc L'année de 2014 était l'an de la culture par excellence. Des acquis ont été réalisés et des budgets énormes ont été investis pour promouvoir le secteur culturel au Maroc. Des espaces et infrastructures culturelles ont été bâtis ou sont en construction. L'inauguration du musée Mohammed VI par le Roi a été parmi les événements phares de l'année qui s'achève. La construction du théâtre d'Oujda, le lancement des travaux du théâtre de Rabat et celui de Casablanca annoncent un avenir prometteur pour la culture nationale. Faire de la culture un levier de développement économique et humain constitue ainsi le grand enjeu d'une telle initiative royale en la matière, visant à donner un coup de main à ce secteur dans le but d'en récolter des retombées bénéfiques sur notre économie. L'animation culturelle n'est pas en reste. Toutes les expressions artistes ont eu leur part de la tarte, y compris la musique, le cinéma, le théâtre, les arts plastiques, la littérature... et autres. A commencer par deux événements artistiques mondiaux d'envergures tels le festival Mawazine Musiques du monde qui a battu un record de 2,6 millions de festivaliers ou encore le Festival international du film de Marrakech qui a réuni les vedettes mondiales du 7e art dans la ville des «sept hommes». D'autres festivals internationaux, nationaux et régionaux ont meublé le programme artistique et culturel de 2014 avec des programmes riches et variés. Par ailleurs, le Maroc a été également une destination pour la réalisation de quelques grandes productions cinématographiques internationales telles «Mission: Impossible 5» dont une partie a été tournée à Marrakech, Casablanca et Rabat, une partie de la série britannique «Spectre» a été tournée à Tanger, «Rock the Kasbah» de Barry Levinson , «American Sniper» de Clint Eastwood, «Les nouvelles aventures d'Aladindont» tourné à Marrakech et réalisé par Arthur Benzaquen, A Hologram for the King dont une partie a été tournée à Ouarzazate, «Queen of the Desert» de Werner Herzog dont son le tournage a été entamé depuis la fin 2013 à Merzouga. Des événements internationaux et nationaux ayant donné une belle image sur le Maroc sur le plan artistique mondial. Un pays qui demeure un exemple de stabilité, de diversité, et de coexistence entre peuples et cultures sur sa terre accueillante. Sans aucun doute, l'année de 2014, après les grands changements qu'a vécus le monde, était une occasion pour rendre hommage à la création et la culture, notamment dans un contexte marqué par la violence et la guerre. Cette année été également une année triste pour le paysage artistique et culturel national, notamment avec la disparition de Mohamed Bastaoui, Mahdi Elmandjra et l'artiste peintre Farid Belkahia. Des figures de renommée internationales qui ont consacré leur verve à la création et l'art, ils demeureront à jamais dans l'Histoire des idées et des arts. En revanche, de grands défis sont à relever à l'horizon de l'intégration de la culture dans toute politique publique, et ce, en invitant tous les acteurs concernés à y prendre part. En un mot, en faire un secteur générateur tout en gardant le concept de l'originalité et de la création. Sûrement que le chemin à faire est encore long. Mais en 2015, d'autres grands pas sont attendus.