Les Tunisiennes et les Tunisiens viennent de donner un éloquent exemple en matière de démocratie. La campagne électorale pour la mise en place de leur parlement s'est déroulée dans le calme et dans une ambiance sereine. Les libertés de rassemblement et d'expression ont été largement respectées. Le jour du scrutin, les Tunisiennes et les Tunisiens, toutes sensibilités politiques confondues,ont voté massivement et librement.Les législatives étaient donc transparentes et crédibles. Tous les observateurs étrangers comme nationaux l'ont souligné. Le peuple tunisien a été félicité par le monde entier pour son engagement démocratique grâce à ces échéances représentatives, crédibles et transparentes qui vont dégager une institution parlementaire dans sa dimension normative et démocratique. Et juste après l'annonce des résultats, encore partiels, le leader historique d'Ennahda, Rached Ghannouchi, a félicité le président de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, pour sa victoire. En octobre 2011, le premier scrutin libre de l'histoire de la Tunisie avait été l'élection de l'Assemblée nationale constituante, remporté par Ennahda. Trois ans plus tard, les urnes optent pour l'alternance. Et toujours dans le calme et la sérénité. En 2011 comme en 2014, personne n'a crié au scandale pour justifier sa défaite en accusant les autres d'avoir falsifié les élections. Un fair-play qui renvoie une bonne image du pays. Un fair-play qui montre et démontre que la démocratie est en bonne santé et sur de bons rails.