Le mouvement séculier Nidaa Tounès est arrivé en première position aux élections législatives de dimanche 26 octobre 2014, selon ses premières estimations. Le chef de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, avait dès dimanche soir déclaré disposer «d'indicateurs positifs» plaçant son parti «en tête». De sont côté, le parti islamiste tunisien Ennahda est arrivé en deuxième position. Selon Zied Laadhari porte-parole du parti islamiste, Nidaa Tounès a une avance de plus ou moins une douzaine de sièges. «Nous aurions environ 70 sièges et eux environ 80 sur les 217 à pourvoir », a-t-il déclaré lundi 27 octobre 2014. Les deux partis étaient les grands favoris du scrutin. Le président d'Ennahda, Rached Ghannouchi, avait lui affirmé dans la nuit du dimanche que «quel que soit le premier, Nidaa ou Ennahda, l'essentiel est que la Tunisie a besoin d'un gouvernement de coalition nationale, d'une politique consensuelle». Les élections sont destinées à doter enfin la Tunisie d'institutions stables près de quatre ans après la révolution. Par ailleurs, l'instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) devait annoncer de premiers résultats partiels dans la journée du lundi, mais elle a jusqu'au 30 octobre pour prononcer son verdict définitif sur la composition du Parlement et ses 217 députés élus à la proportionnelle. Elle a par ailleurs annoncé un taux de participation encore provisoire de 61,8%, soit environ 3,1 millions d'électeurs. Ce chiffre est en forte baisse par rapport à l'élection en 2011 de la Constituante, remportée par les islamistes, et pour laquelle 4,3 millions de Tunisiens avaient voté.