Le projet de réforme des caisses de retraite proposé par le gouvernement et la loi sur le prolongement de l'âge de départ à la retraite pour la catégorie des enseignants suscite la grogne des syndicats. En signe de protestation, les principales centrales syndicales activent les consultations et les concertations pour décider du jour de la grève générale qui sera observé d'ici la fin du mois de septembre dans le secteur de la fonction publique. Les trois grandes organisations syndicales que sont l'UMT, la FDT et la CDT, sont aujourd'hui presque unanimes sur la décision d'observer un débrayage de 24 heures pour s'opposer à la politique prônée par le gouvernement afin de reformer le régime de retraite au Maroc et dénoncer la situation d'impasse qui caractérise aujourd'hui le processus du dialogue sociale dans son ensemble. Les communiqués communs se succèdent d'une semaine à l'autre pour inviter le gouvernement à revoir sa copie et amorcer à nouveau des réunions bipartites ou tripartites pour discuter et décider de l'avenir des retraités et trouver une vision élargie et acceptée par tous sur l'avenir des caisses de retraites qui sont au bord de la faillite. Une chose est sûre, les centrales syndicales rejettent de manière catégorique la version actuelle proposée par l'Exécutif. Pour l'UMT, il n'est pas question de faire subir au retraité les fautes de gestion des autres et de l'Etat mauvais payeur. La réforme du régime de retraite doit être étudiée et validée par toutes les parties prenantes (syndicats, patronat, gouvernement) et les commissions techniques et nationales doivent faire les ajustements et les scénarios nécessaires pour finaliser le projet de réforme et le mettre sur la voie de l'application. La CDT, elle aussi s'aligne sur le même principe de refus total de la politique du gouvernement et sa gestion du dialogue social. Ce syndicat a déjà annoncé un mot d'ordre de grève nationale préventive de 24 heures au cours de la semaine prochaine et d'un sit-in devant le parlement. La CDT s'oppose aux propositions du gouvernement concernant la réforme de la retraite globale qui prévoit l'augmentation du taux de cotisation de 20 à 28 % supporté par l'employé qui est à même de nuire gravement au pouvoir d'achat du travailleur. La FDT quant à elle s'inscrit dans la même logique de rejet du projet gouvernemental en matière de réforme des caisses de retraite. La date de la grève n'est pas encore déterminée.