Compte tenu de la hausse du montant minimum de la réserve monétaire, le besoin en liquidités des banques s'est établi à 51,1 MMDH durant les sept premiers mois de 2014, en hausse de 11,3 MMDH par rapport au mois précédent. Les injections de la Banque centrale ont atteint 52,9 MMDH à fin juillet dernier, dont 33 MMDH à travers les avances à 7 jours, 6 MMDH par le biais des opérations de pension livrée à 3 mois et 13,9 MMDH au titre des opérations de prêts garantis. S'agissant des taux, le taux moyen pondéré (TMP) sur le marché interbancaire est resté en juillet quasiment inchangé à 3,01% par rapport au mois précédent. Sur le marché primaire des bons du Trésor, les taux assortissant les maturités de 13 et de 52 semaines ont accusé des baisses respectives de 3 et de 6 points de base, alors que celui appliqué aux bons à 5 ans est resté inchangé en juillet par rapport au mois précédent. Concernant les taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois s'est situé à 3,83 % en juin dernier, en baisse de 7 points de base d'un mois à l'autre, reflétant principalement le repli de 13 points de celui des dépôts à 12 mois à 3,89%. Pour ce qui est des taux débiteurs, les résultats du 2ème trimestre 2014 de l'enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques indiquent une légère hausse de 2 points de base du taux moyen pondéré à 5,98%. Par objet du crédit, les taux appliqués aux facilités de trésorerie sont passés de 5,87% à 5,96%, alors que ceux appliqués aux prêts à la consommation et aux crédits immobiliers ont baissé respectivement de 6 et 7 points de base. De même, les taux des crédits à l'équipement sont revenus de 6,08% à 5,44%, reflétant le repli de 96 points de base du taux des crédits octroyés aux entrepreneurs individuels et la baisse de 66 points de base de ceux distribués aux entreprises. En ce qui concerne les agrégats de monnaie, les données relatives au mois de juin 2014 font ressortir un ralentissement du rythme de progression annuel de la masse monétaire de 4,7% en mai à 3,7%. Le rythme de croissance de la monnaie scripturale est passé de 4% à 2,1 %, celui de la monnaie fiduciaire de 4,8% à 3,9% et celui des dépôts à terme de 4,3 % à 3,7%. En revanche, le taux de progression des titres des O%VM monétaires s'est accéléré, passant de 3,3% en mai à 4,8% en juin, et le taux d'accroissement annuel des placements à vue est resté quasiment stable à 7,8%. Au niveau des sources de création monétaire, le rythme de progression du crédit bancaire est revenu de 4,5% à 3,7% en juin, en liaison notamment avec le ralentissement de 9% à 0,7% des crédits à caractère financier et de 4,1% à 2,4% des crédits à l'équipement. De même, les prêts à la consommation ont accusé une baisse de 1,2%, après une hausse de 1,7% le mois précédent. En revanche, après avoir stagné en mai, l'encours des facilités de trésorerie s'est amélioré de 2,1% en juin dernier et celui des prêts immobiliers s'est accéléré de 2,3% à 2,6%.