Comme à son accoutumée et après les rencontres de concertation au cours desquelles il a été examiné les situations aux piémonts et la commune rurale Drarga, le wali de la région Souss Massa Drâa, Mohamed Boussaid, a tenu, mercredi dernier, dans l'après midi, une réunion similaire pour faire le point sur l'opération de démolitions entamée dans les zones du nord d'Agadir, en particulier dans la commune rurale d'Aourir. Ce rassemblement auquel ont pris part les différents intervenants, notamment les institutionnels, les services extérieurs, les structures associatives, en présence des représentants de la presse nationale et locale, s'est caractérisé par la prise de décisions aussi importantes que celles déjà prises lors des rendez-vous précédents. La volonté donc de débattre cette problématique épineuse ne cesse de tarauder les divers acteurs afin de mettre un terme à ce phénomène de violation du domaine public et de constructions non réglementaires. Au même titre que les cas antérieurement évoqués et auxquels des solutions pour le moins appropriées ont été suggérées, l'appel a été solennellement lancé à tous les habitants de ces localités qui englobent Aourir, Tamraght et Tamaouanza, selon lequel ces derniers dont on reprochait des habitations non autorisées, peuvent toujours se ressaisir. Pour ce faire, il faudrait, tout simplement, procéder à la régularisation de leur dossier pour s'octroyer cette fameuse autorisation. A ce propos, ils sont conviés à présenter à un guichet unique au siège de la commune rurale d'Aourir, une demande manuscrite d'obtention de ce document, une attestation de propriété du terrain sur lequel est bâtie la maison en question, une copie de la carte d'identité nationale. Ceci étant, l'agence urbaine d'Agadir entamera, par la suite, le premier traitement de ce dossier, à travers l'extraction du document urbanistique. Après quoi, l'ordre des architectes se chargera de l'examen de l'habitation et de la préparation des plans afférents. Puis vient le rôle du bureau de contrôle qui délivre, après constatation, l'attestation de stabilité à son auteur. Enfin, après avoir traversé toutes ces démarches, le dossier complet est remis à la commune pour la délivrance de l'autorisation, après le consentement final. Il est à rappeler que les tarifs ont été fixés à hauteur de 1400 DH pour chaque dossier, soit 600 DH pour les plans d'architecture préparés par l'ordre de corps, 400 DH pour le bureau d'études et 400 DH pour le contrôle. Cette tarification préférentielle est destinée uniquement aux propriétaires de terrain de moins de 100 mètres, alors qu'au delà de cette superficie, il est demandé aux demandeurs de verser 7dhs pour chaque mètre de plus. Une fois le dossier remplira toutes les conditions requises, l'autorisation est remise aux intéressés d'un délai qui ne dépasse pas deux jours. D'autre part, il est à signaler que ces mesures, marquées par une grande souplesse il est vrai, ne concernent que les constructions «saines». Toutes celles qui sont fondées sur le domaine public maritime et forestier ou encore celles se trouvant sur des zones dangereuses, en particulier les inondations ou, enfin, sur des sites inadéquats en termes urbanistiques, ne sont point prises en compte par ces initiatives de réhabilitation. Il faut dire qu'après avoir ratifié les 17 plans de structure concernant la commune d'Aourir, considérés comme une plate-forme pour la délivrance des autorisations de construire, il sera procédé à l'accueil des demandes des populations, à partir du 1er avril, étant donné que tous les efforts ont été consacrés, durant le mois en cours, à la commune rurale de Drarga. Finalement, le Wali n'a pas manqué d'exhorter toutes composantes de ces zones à se monter coopératives en vue de donner suite à ces démarches pratiques.