Dans une première initiative de sa nature, la justice d'Oujda a requalifié les vieux bacs par la possibilité d'une nouvelle inscription à l'université ou autre établissement. La décision du tribunal administratif de la dite ville a pour objectif d'approuver sur la notion que le baccalauréat reste un diplôme national, valable pour les étudiants et les fonctionnaires quelle que soit son ancienneté. Cette décision était le résultat d'une lettre de protestation d'un grand nombre de vieux bacheliers au ministère de tutelle pour faire part de leur problème et avoir une solution définitive à leurs égards. La procédure dans la plupart des facultés au Maroc se fait par un filtrage du dossier. Certes, s'inscrire à la fac avec un «vieux» baccalauréat est possible mais pas automatique. Les dossiers sont étudiés au cas par cas, les universités réservent la priorité aux nouveaux baccalauréats. Sous prétexte qu'un étudiant fraîchement diplômé a plus de compétences qu'un autre ayant perdu un peu de ce qu'on lui a inculqué durant ses études secondaires. Autrement dit, Leurs dossiers ne peuvent être pris en considération qu'en fonction des places libres. Juridiquement, l'enseignement est un droit légal, mieux encore, dans la charte nationale d'éducation et de formation marocaine « aucun délai limite la préservation du baccalauréat pour les personnes ayant la vocation de poursuivre les études universitaires » et les universités ne doivent pas le refuser. Mais concrètement, c'est une autre réalité qui prévaut dans le terrain. Les anciens bacheliers sont autorisés à rejoindre les bancs de l'université dans la limite des places disponibles. C'est la seule règle qui s'applique. La promulgation de cette décision se considère comme une nouvelle ère et un succès remarquable pour les vieux bacheliers idem pour les fonctionnaires. Elle leur permettre de s'inscrire dans la nouvelle session des examens du 20janvier prochains. Par contre, on ne peut pas négliger l'effet négatif d'absentéisme des étudiants enregistrant leur inscription et n'assistent pas au cours et ne se présentent pas aux examens. Un absentéisme coute énormément pour la faculté. D'abord, pour des raisons budgétaires. Car l'université n'étant pas autonome financièrement, elle reçoit des ressources pour un nombre déterminé d'étudiants. Ensuite, l'encadrement qui pose problème. Des mesures obligatoires doit être prises pour lutter contre ce phénomène. L'enseignement est un domaine clé de l'avenir, cette première initiative est un encouragement pour les autres tribunaux administratifs du royaume en cas d'une nouvelle lettre de protestation des vieux bacheliers étudiants ou fonctionnaires.