L'économie nationale aurait enregistré une orientation plutôt favorable, au troisième trimestre 2013, affichant une croissance estimée à 4,5%, en glissement annuel. Selon la dernière note de conjoncture du HCP, cette performance a été rendue possible grâce notamment à une amélioration des activités agricoles. En revanche, les activités non-agricoles seraient restées peu dynamiques en comparaison avec l'année précédente, pâtissant du ralentissement des secteurs secondaires. Toutefois, les conjoncturistes du HCP restent optimistes quant aux perspectives de croissance pour le 4e trimestre. La valeur ajoutée non-agricole devrait s'accroitre de 2,7%, après 2,4% un trimestre plus tôt, dans un contexte de redressement de la demande extérieure et d'une modération des prix à la consommation. La croissance des activités non-agricoles se serait établie à 2,4%, au troisième trimestre 2013, au lieu de 4,7%, réalisée au cours de la même période une année auparavant. Ce ralentissement tient à l'atonie de la demande qui aurait continué à entraver la reprise des secteurs secondaires. C'est ainsi que la valeur ajoutée minière, en phase de ralentissement conjoncturel depuis le début de 2011, aurait fléchi de 2,1%, en variation annuelle. A noter que la poursuite du recul des ventes de phosphate brut destinées aux industries locales de transformation, sur fond du repli des exportations des engrais phosphatés, ne laisse pas attendre un retournement conjoncturel rapide de l'activité minière d'ici la fin de l'année 2013. Quant au secteur de la construction, et après deux trimestres de baisses consécutives, sa valeur ajoutée se serait contractée de 1,9%, au troisième trimestre 2013. En dépit d'un léger redressement des ventes de ciment, la production du secteur aurait été fragilisée par le recul du flux des crédits immobiliers, accordés aussi bien aux particuliers qu'aux promoteurs immobiliers. Les pronostics des professionnels du secteur, dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP, se seraient inscrits dans cette tendance, situant l'activité en dessous de son niveau tendanciel de moyen terme ; l'indicateur synthétique de conjoncture s'étant replié de 1,17 point, en comparaison avec la même période une année plus tôt. L'industrie au-dessous de son potentiel Pour sa part, l'activité des industries de transformation se serait maintenue, au troisième trimestre, en dessous de son niveau potentiel, affichant une croissance de 1,2% en glissement annuel, après +0,9% un trimestre plus tôt. Cette hausse aurait été imputable à une croissance de 3,2% des industries agroalimentaires. En revanche, les industries de «textile et cuir» et des industries de matériaux de construction auraient légèrement reculé. La branche des IMME aurait, quant à elle, évolué à un rythme modéré de +1,7%. Parallèlement, la dynamique enregistrée par la «chimie et parachimie», au début de l'année, se serait essoufflée au troisième trimestre, dans le sillage de la baisse de la demande adressée aux engrais phosphatés. A l'inverse, la valeur ajoutée touristique aurait poursuivi son redressement, réalisant une croissance estimée à 4%, en variation annuelle, après +5,1% au deuxième trimestre. Les nuitées globales et les recettes voyages se seraient raffermies de 5% et 13% respectivement, lors de la même période. De même, les arrivées des touristes étrangers aux postes frontières auraient progressé, au cours de la même période, de 28,5%. Perspectives relativement favorables Compte tenu d'une poursuite de l'amélioration du climat conjoncturel au niveau des principaux pays partenaires du Maroc, ainsi que de l'ensemble des prévisions sectorielles réalisées pour le quatrième trimestre 2013 et de la contribution toujours favorable des activités primaires, la croissance économique nationale devrait atteindre, au quatrième trimestre 2013, près de 5,3%, en glissement annuel, contre seulement 2,3%, une année auparavant.