Roukbane lors d'une rencontre-débat à Salé Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) est prêt à toutes les éventualités dont des élections anticipées, qui seraient décidées dans le cas de l'échec des consultations en cours pour la formation d'un nouveau gouvernement, a affirmé vendredi à Salé, le député Rachid Roukbane, membre du Bureau politique du parti. Le président du groupe du progrès démocratique à la Chambre des représentants, qui s'exprimait lors d'une rencontre organisée par la section locale du PPS à Bettana (Salé) sous le thème : «la situation politique actuelle et ses défis», a rappelé que l'acceptation de la démission de cinq ministres du Parti de l'Istiqal du gouvernement a créé une nouvelle situation qu'il convient de dépasser lus vite possible, soit en procédant à la formation d'une nouvelle majorité, soit en appelant à l'organisation de nouvelles organisations législatives en cas d'échec des négociations. Pour le PPS, a-t-il dit, il est préférable de surmonter la crise, à travers la formation d'une nouvelle majorité gouvernementale avec la participation notamment du Rassemblement national des indépendants, qui vient de décider de répondre favorablement à la demande de participation qui lui a été adressée à cette occasion. Cette option a le mérite d'être peu couteuse à tous les points de vue puisqu'elle va permettre de faire l'économie du temps et de l'argent et aider le prochain gouvernement à poursuivre sans perte de temps la réalisation des chantiers lancées sans perturbation aucune, a-t-il fait savoir. Maintenant que le RNI a mandaté son président pour gérer les consultations pour la formation du nouveau gouvernement, les choses devront s'accélérer pour entamer la deuxième phase portant sur les négociations attendues entre toutes les composantes de la nouvelle majorité gouvernementale (PJD, PPS et MP+RNI) sur les détails de la nouvelle équipe, a-t-il ajouté. Revenant sur la participation du PPS à ce gouvernement, il a rappelé que la décision a été prise à la majorité par les membres du Comité central du parti et non pas à l'unanimité. Pour ceux qui ont voté pour la participation du PPS, a-t-il dit, il est nécessaire pour le parti de continuer d'assumer ses responsabilités dans l'actuelle formation gouvernementale afin de contribuer à la poursuite des grands chantiers ouverts par les gouvernements précédents dont il faisait partie et à la consolidation des acquis arrachés de haute lutte par le peuple en matière des libertés publiques, des droits de l'homme, de l'équité, de l'égalité entre les hommes et les femmes, de la diversité culturelle et linguistique. D'autant plus que cette expérience intervient dans le cadre de la mise en œuvre d'une nouvelle Constitution au contenu très avancé. Il a rappelé aussi que le PPS a accepté de faire partie de la nouvelle coalition gouvernementale sur la base d'un programme gouvernemental et d'une charte la majorité, deux documents de référence, qui encadrent le travail gouvernemental et en définit les objectifs, qui consistent en la mise en œuvre saine des dispositions de la nouvelle Constitution. Au cours de cette rencontre, tenue sous la présidence de Majdouline Alami, membre de la section du PPS à Bettana, accompagnée de Fouad Fathi, premier secrétaire de la section et de Ymane El Khayari, Roukbane a insisté sur le fait que la décision du PPS de participer à ce gouvernement avait été prise en toute indépendance par la majorité des membres du CC du PPS, à un moment où cette indépendance est devenue une pièce de monnaie rare. Il a par ailleurs souligné que malgré l'adoption du nouveau règlement intérieur de la Chambre des représentants, qui prévoit un seuil de 20 sièges pour constituer un groupe, le PPS ne perdra pas son groupe parlementaire. Il a rappelé le Conseil constitutionnel avait tranché en 2012 cette question en refusant dans une décision irrévocable le recours du PAM contre la formation du groupe parlementaire du PPS.