L'économie espagnole a enregistré durant les trois précédents mois un rythme modéré de l'activité pour le deuxième trimestre consécutif à l'issue de la chute connue dans les derniers mois de 2012, signale lundi la Banque centrale d'Espagne. Se basant sur les données disponibles mais encore incomplètes, cette institution financière estime, dans son rapport trimestriel parvenu à Al Bayane, que le taux interannuel du Produit intérieur brut (PIB) a diminué de 0,1%. Cette tendance à la baisse s'appuie sur la forte demande extérieure nette qui a été le résultat du dynamisme des exportations des biens et services. La demande interne a subi, par contre, une légère diminution de 0,6% (contre 0,7% au 1er trimestre) dans un contexte où les dépenses des ménages et entreprises demeurent encore sous l'effet des conditions financières adverses, du besoin de continuer à réduire encore davantage le recours à l'endettement et des effets directs et indirects du processus de renforcement fiscal. L'emploi a également modéré son rythme de chute en marquant un recul, selon l'occupation en termes de la Comptabilité nationale trimestrielle (CNTR), de 4% (contre 4,5% au précédent trimestre). Le coût du travail aurait, de son côté, maintenu le même processus de modération entamé au premier trimestre. L'effet continu de ce comportement salarial avec l'évolution de la productivité aurait déterminé une significative réduction du coût du travail unitaire (autour de 3% en taux interannuel), ce qui reflète une légère réduction dans sa phase de réajustement. L'inflation s'est ralentie au 2e trimestre, démontrant ainsi un comportement relativement volatile, fruit de l'impact des composantes les plus mobiles de l'Indice des prix à la consommation (IPC), tels les prix des produits alimentaires et surtout les hydrocarbures. Le taux interannuel de l'IPC s'est situé, en juin dernier, à 2,1% (contre 1,7% prévu pour le trimestre). Dans le domaine des politiques économiques, retient la Banque centrale d'Espagne, le gouvernement avait approuvé une série de mesures fiscales. Il avait annoncé une nouvelle phase du mécanisme de financement pour le paiement des fournisseurs des Communautés autonomes (gouvernements régionaux) dans le but de mettre fin à la morosité, approuvé le Projet de la loi de l'autorité indépendante de responsabilité fiscale, mis en marche la reforme du secteur électrique, et présenté le rapport élaboré par la Commission pour la reforme des administrations publiques (gouvernement, régions et municipalités). La majorité de ces mesures figure dans la dernière réactualisation du Programme de stabilité ou du Plan national de reformes qui déterminent la stratégie de politique fiscale et de reforme structurelle du gouvernement, approuvés en avril dernier, en conformité avec les engagements assumés dans le cadre du semestre européen.