Report du procès du correspondant d'Al Bayane à Agadir Comme précédemment mentionné, le procès du mercredi dernier près la cour de première instance d'Agadir, intenté par le directeur de l'académie régionale de l'éducation et de la formation de Souss Massa Drâa, contre notre correspondant à Agadir, Saoudi El Amalki, suite à la publication d'un article d'Al Bayane, prétendu " diffamatoire" et repris intégralement par un site électronique local, "Tildipress", a été reporté au Jeudi 17 juillet. Le plaignant, dont les poursuites judiciaires touchent pareillement plusieurs confrères pour les mêmes motifs et pour des articles différents, réclame la bagatelle de 300.000 DH pour chaque support. Le report de cette première audition, pour préparation du dossier, a été donc demandé par le collectif de pas moins de dix avocats du barreau d'Agadir, conduits par le bâtonnier de l'ordre, Othmane Nouraoui que la section régionale du Syndicat National de la Presse Marocaine a enrôlé pour cette cause. Un parterre de plus d'une vingtaine d'avocats s'est également joint d'une manière bénévole pour cette seconde séance. De même, une panoplie de militants de formations politiques, d'organes de la presse, d'organismes des droits humains, d'organisations de la société civile a pareillement porté son appui solidaire à notre correspondant, lors de cette instance. Il est à souligner également que le même procès auquel est soumis le site en question, est intenté contre le journal Al Bayane pour le même article. Le même collectif d'avocat a pareillement demandé le report fixé au 11 décembre prochain pour complément de dossier. Cette série de procès qui émane d'une institution éducative a donc suscité une vague d'indignations auprès de toutes les constituantes de la communauté régionale. Car, tout le monde sait que la direction de l'académie cherche par tous les moyens d'intimidation de faire taire la presse et d'occulter ses innombrables bavures de gestion dont la dernière en date n'est autre que la signature à blanc des attestations de baccalauréat, divulguées par la suite et ayant fait la Une de nombre de supports médiatiques, il y a quelques temps. Face à toutes bévues qui se succèdent, les services centraux continuent à faire la sourde oreille, au lieu de diligenter des commissions d'enquête afin de dévoiler le mystère louche de ces attestations et autres. Mais quand on sait que le directeur de l'académie et l'inspecteur général du ministère sont "familialement" liés pour le "meilleur" et pour le "pire", on comprend vite le mutisme du département central devant ces scandales répétitifs. Pour dénoncer ces pratiques ostentatoires, toutes les composantes de la région, acteurs politiques, syndicaux, médiatiques, des droits humains, éducatifs, associatifs et autres comptent organiser un sit-in devant le siège de l'académie régionale, jeudi 11 juillet à 11h.