Environ 17% des Marocains Résidant à l'Etrangers (MRE) actifs exercent dans des professions scientifiques, intellectuelles et managériales très qualifiées. Les compétences scientifiques expatriées participent fortement aux transferts inverses au profit du Maroc notamment dans les domaines de la formation et de la recherche. Si le Maroc est classé au 3e rang mondial, avec 17% en termes de taux d'émigration des compétences qualifiées, il est certain qu'une politique efficace de mobilisation des compétences peut ralentir cette évasion et même en inverser la tendance en la rendant plus profitable au Royaume, devait souligner Abdellatif Maâzouz, ministre délégué chargé des MRE, à l'ouverture d'un séminaire sur la recherche et l'innovation, tenu vendredi à Casablanca. Environ 17% des Marocains Résidant à l'Etrangers (MRE) actifs exercent dans des professions scientifiques, intellectuelles et managériales très qualifiées, a annoncé vendredi à Casablanca, le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz. "Alors que 54% des MRE s'activent dans des emplois intermédiaires dans des domaines tels que l'enseignement, la santé, la communication, la gestion et le commerce, les postes sans ou à basse qualification ne représentent plus que 28 % de l'effectif", a-t-il souligné à l'ouverture d'un séminaire sur "la recherche et l'innovation au service du développement industriel au Maroc: quel rôle pour les compétences marocaines à l'étranger?". Les compétences scientifiques expatriées participent fortement aux transferts inverses au profit du Maroc notamment dans les domaines de la formation et de la recherche, a-t-il indiqué dans une allocution lue en son nom par le secrétaire générale du ministère, M. Abdelfetah Sahibi, notant que sur le plan de l'investissement et de la création de l'emploi, l'apport de la diaspora se révèle essentiel. Et d'ajouter que "si le Maroc est classé au 3e rang mondial, avec 17 % en termes de taux d'émigration des compétences qualifiées, il est certain qu'une politique efficace de mobilisation des compétences peut ralentir cette évasion et même en inverser la tendance en la rendant plus profitable au Royaume". Il a relevé, dans ce cadre, que la mise en place d'un cadre formel pour l'identification de ces compétences, la valorisation de leur savoir faire et de leurs expériences professionnelles ainsi que leur mise en réseaux organisés et la canalisation de leur contribution pour le développement du Maroc, figurent parmi les priorités de son département. Emergence d'une génération de porteurs de savoir "Notre objectif est de renforcer le rattachement des expatriés marocains à leur mère patrie et l'optimisation de leur rôle dans la dynamique de son développement, en établissant des partenariats favorisant l'émergence d'une nouvelle génération de porteurs de savoir faire, d'expertise et de projets d'investissements et de développement durable", a-t-il poursuivi. De son côté, la Présidente de l'association "Forum des Compétences Marocaines" (MCF), Mme Nezha El Ouafi, a mis en exergue l'importance de la contribution des compétences marocaines résidantes à l'étranger dans le développement de la coopération nord-sud, mais également dans la réalisation des différents programmes et stratégies mis en place par le Royaume notamment dans le secteur d'enseignement supérieur et celui industriel, et ce grâce à une plateforme de coordination entre les compétences d'ici et d'ailleurs. Organisé par le MCF et l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), ce séminaire avait pour objectif de contribuer à la mise en place d'un cadre d'échange d'expérience en matière de recherche et développement industriel entre les compétences marocaines à l'étranger et les acteurs de la recherche et innovation au Maroc. Cette manifestation fut également l'occasion de présenter les stratégies d'innovation et les moyens de développement de l'innovation et de la technologie au Maroc. Dans ce cadre, quatre ateliers pratiques se sont tenus lors de ce séminaire et concernent l'industrie automobile et le textile, les technologies de l'information, les biotechnologies et les énergies renouvelables. Ils ont permis d'aborder les programmes et projets de recherche, aussi bien en milieu universitaire qu'industriel, au Maroc et dans les pays d'accueil des compétences marocaines à l'étranger. A noter que l'association MCF s'assigne pour mission l'encouragement, la facilitation et l'optimisation de la contribution des MRE, et en particulier les compétences parmi ces MRE, au développement économique et social du Maroc. Le vendredi 10 mai 2013, s'est tenu à Casablanca, au siège de L'OMPIC, un séminaire sur la recherche et l'innovation au service du développement de l'industrie au Maroc. Initié par le Forum des Compétences Marocaines (MCF), en partenariat avec l'Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC), cette rencontre fut une occasion pour les dizaines d'experts présents de faire un état des lieux de la recherche et de l'innovation au Maroc, mais aussi de sensibiliser les industriels marocains à l'importance stratégique de l'innovation en rapport avec la compétitivité. Le Maroc pourrait-il prétendre figurer parmi les pays producteurs de la technologie, ou restera-t-il simplement un pays consommateur de technologies importées ? Une question qui ne peut être éludée, en ces temps de libéralisme économique et de forte compétitivité. Le débat suscité au cours de la conférence a permis de s'interroger sur le positionnement du Maroc en matière d'innovation et de souligner l'importance stratégique de la recherche et de l'innovation, en tant que facteur clé de compétitivité. Il s'agit, de l'avis de Mme Soumaya Iraqui, Directeur des Technologies avancées, de l'Innovation et de la R&D, au ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, de pousser le royaume à devenir un pays qui produit de la technologie pour qu'il ne reste plus un simple pays consommateur. Au-delà de la présentation de la stratégie nationale de développement de l'innovation, et de la technologie au Maroc, les nombreuses compétences marocaines présentes, venus de différents horizons, ont pu partager avec les participants leur parcours, leur savoir-faire autour des mécanismes et moyens permettant de renforcer les liens entre la recherche scientifique et l'industrie. Ces échanges se sont effectués à travers quatre ateliers concernant l'industrie automobile, l'industrie du textile et du cuir, les technologies de l'information, les biotechnologies et les énergies renouvelables. Se pose alors cette question : comment encadrer et favoriser la recherche et l'innovation au Maroc ? Les participants à ce séminaire ont formulé des recommandations et insisté sur la nécessité de mettre en place des plans d'actions, à court, moyen et long terme, pour promouvoir des projets de recherche et d'innovation collaboratifs, entre les compétences marocaines à l'étranger et les acteurs locaux de l'innovation et de la recherche. Il est intéressant de noter que l'association Forum des Compétences Marocaines -MCF- joue le rôle de passerelle pour créer cette liaison entre les compétences marocaines résidents à l'étranger -MRE- et les milieux académiques et professionnels au Maroc.