Léger repli du déficit commercial à 45 milliards DH A fin mars 2013, le déficit commercial s'est réduit de 4,9%, s'établissant à 44,9 milliards DH, après un creusement de 10,4% un an auparavant. D'après la dernière revue de conjoncture de Bank Al Maghrib, cette évolution recouvre un recul de 5,1% des importations à 89 milliards DH et de 5,2% des exportations à 44,1 milliards DH. Le taux de couverture s'étant ainsi maintenu à 49,6%. Sur le plan des finances publiques, la situation budgétaire s'est soldée par un déficit de 17,5 milliards DH à fin mars au lieu de 6,6 milliards un an auparavant. Ce résultat reflète, selon les conjoncturistes de la banque centrale, un alourdissement de 6,2% des dépenses globales, en dépit de l'allégement de la charge de compensation, et une baisse de 3,3% des recettes ordinaires, imputable à la régression de 5,1% des recettes fiscales notamment les rentrées de l'IS Au premier trimestre 2013, les importations s'affichent en repli, en raison d'une baisse de 12,6% des achats de produits énergétiques, qui y ont contribué à hauteur de -3,3 points de pourcentage, et de 2,4% de ceux des produits hors énergie. Selon BAM, qui vient de rendre public son dernier rapport de conjoncture au titre du premier trimestre, les achats ont régressé de 41,3% à 4,7 milliards pour le pétrole brut, de 9,1% à 4,9 milliards pour le gaz de pétrole et de 25,4% à 1,2 milliards de dirhams pour les houilles et cokes. Pour leur part, les acquisitions de produits alimentaires ont accusé une baisse de 18,1%, s'établissant à 8,2 milliards DH, sous l'effet notamment des diminutions respectives de 35,8% et de 20,3% des achats de maïs et de blé. Parallèlement, les acquisitions de biens de consommation ont régressé de 5,4% à 15,2 milliards de dirhams, en relation avec le recul de 12,3% des achats de voitures de tourisme et de 12,6% des pièces détachées. En revanche, les acquisitions de biens d'équipement ont augmenté de 8% à 20 milliards et celles de demi-produits de 3,6% à 19,8 milliards de dirhams. En regard, le repli des exportations découle de la baisse de 19,5% des ventes de phosphates et dérivés qui ont totalisé 8,5 milliards de dirhams et de 1% de celles hors phosphates à 3,6 milliards de dirhams. Ainsi, les ventes du secteur textile et cuir sont demeurées quasi inchangées à 8,4 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre des replis respectifs de 9% et de 3,8% des exportations des articles de bonneterie et de chaussures, et une hausse de 2,2% de celles des vêtements confectionnés. A l'inverse, les ventes du secteur de l'automobile ont progressé de 11,3%, en liaison principalement avec celles des voitures de tourisme qui se sont accrues de 72,3%, celles de câblage s'étant stabilisées à 4,1 milliards de dirhams. En parallèle, les expéditions du secteur agricole ont augmenté de 1% à 9,3 milliards de dirhams, suite principalement à l'accroissement de 16,2% des exportations de l'industrie alimentaire, celles des agrumes et de la pêche ayant accusé des baisses respectives de 14,3% et de 6,7%. Quant aux ventes des secteurs de l'aéronautique et de l'électronique, elles se sont pratiquement maintenues à leur niveau de l'année précédente, se situant respectivement à 1,6 milliard et à 1,8 milliard de dirhams. Un déficit budgétaire de 17,5 milliards Sur le plan des finances publiques, la situation budgétaire s'est soldée par un déficit de 17,5 milliards DH à fin mars au lieu de 6,6 milliards un an auparavant. Ce résultat reflète un alourdissement de 6,2% des dépenses globales, en dépit de l'allégement de la charge de compensation, et une baisse de 3,3% des recettes ordinaires, imputable à la régression de 5,1% des recettes fiscales notamment les rentrées de l'IS. L'évolution des dépenses recouvre principalement une hausse de 12,2% des charges de fonctionnement et de 47,5% de celles d'investissement, ainsi qu'une baisse de 25,2% des dépenses de compensation. Compte tenu d'un solde ordinaire déficitaire de 6,2 milliards, d'un solde positif des comptes spéciaux du Trésor de 1,1 milliard et du remboursement d'arriérés de paiement, pour un montant de 10,5 milliards, le déficit de caisse s'est établi à 28,1 milliards, au lieu de 10,7 milliards l'année dernière. Le financement de ce déficit a été assuré exclusivement par des ressources intérieures, à hauteur de 29,8 milliards, le flux extérieur ayant été négatif de 1,3 milliard. Baisse des recettes et des transferts Pour ce qui est des recettes touristiques, elles ont reculé de 0,7%, par rapport à fin mars 2012, pour s'établir à 11,8 milliards DH. De même, les transferts des marocains résidant à l'étranger ont fléchi de 3,5% totalisant 13 milliards DH. Quant aux recettes au titre des investissements directs étrangers, elles ont augmenté de 33,9%, atteignant 12 milliards DH. En revanche, les dépenses ont régressé de 12,8%, se situant à 1,4 milliard DH, soit une entrée nette de 10,6 milliards DH.