La revue mensuelle de Bank Al Maghrib nous révèle qu'en fin février 2013, le déficit commercial s'est allégé de 13,6%, se chiffrant à 27,7 milliards de dirhams, après un creusement de 25,4% un an auparavant. Cette évolution résulte de la baisse de 8,6% des importations, plus importante, que celle de 3,3% des exportations, portant ainsi le taux de couverture de 48% à 50,8%. La diminution des importations est attribuable tant au recul de 11,5% de la facture énergétique, qui y a contribué à hauteur de 3 points de pourcentage, qu'à celui de 7,6% des produits hors énergie. Ainsi, les achats de pétrole brut et de gaz de pétrole ont baissé, respectivement de 26,3% à 3,9 milliards et de 23,2% à 2,7 milliards de dirhams. Les acquisitions de produits alimentaires, contribuant à hauteur de 2 points de pourcentage au fléchissement des importations, ont accusé un repli de 19,2% pour s'établir à 5,1 milliards de dirhams, sous l'effet notamment des réductions respectives de 28,8% et de 22,4% des approvisionnements en blé et en sucre. De leur côté, les importations de biens de consommation ont diminué de 6,3% pour s'établir à 9,8 milliards de dirhams, en relation principalement avec le recul de 10,7% des achats de voitures de tourisme et pièces détachées. En parallèle, les achats de fer et acier ont régressé de 40,5% à 485 millions de dirhams et ceux d'huile de soja de 44,3% à 403 millions de dirhams. En revanche, les acquisitions de biens d'équipement se sont accrues de 2,3%, pour atteindre 12,1 milliards de dirhams. En regard, le recul des exportations résulte principalement de la baisse de 17,2% des expéditions de phosphates et dérivés qui se sont établies à 5,3 milliards de dirhams, alors que les ventes hors phosphates et dérivés sont restées quasiment stables à 23,2 milliards de dirhams. Ainsi, les ventes du secteur automobile ont progressé de 9% à 4,4 milliards de dirhams, résultant exclusivement de la hausse des livraisons de la branche construction automobile, qui sont passées de 691 millions à 1,4 milliard de dirhams. En parallèle, les exportations du secteur textile et cuir ont progressé de 1,6%, en liaison avec l'augmentation de 3% de celles des vêtements confectionnés. Toutefois, les expéditions des secteurs de l'aéronautique et de l'électronique se sont inscrites en régression de 19,4% et de 3,2%, respectivement. De leur côté, les ventes du secteur agricole sont demeurées quasi inchangées avec 6,4 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre les baisses respectives de 7,2% et de 7,5% des exportations d'agrumes et primeurs, et celle des produits de la pêche et la progression de 11,5% des ventes de l'industrie alimentaire. Quant à la balance des services, en hausse de 1,1% après 6,3% observée l'année précédente, elle enregistre un excédent de 6,8 milliards de dirhams. Cette amélioration est liée essentiellement à la progression de 12% des recettes au titre de l'offshoring et dans une moindre mesure, à celle de 1,8% au titre des recettes de voyages, chiffrées à 8,1 milliards de dirhams. De leur côté, les transferts des marocains résidant à l'étranger ont diminué de 2,5%, pour se situer à 8,8 milliards de dirhams, au lieu d'une augmentation de 8,4% observée à fin février 2012. En parallèle, les recettes au titre des investissements directs étrangers, en progression de 70,9% par rapport à février 2012, se sont élevées à 10,4 milliards, en liaison avec quelques opérations de privatisation. Les dépenses de même nature sont restées quasiment stables à 1,1 milliard de dirhams, soit une entrée nette de 9,1 milliards de dirhams. Dans ces conditions, les avoirs extérieurs nets de Bank Al Maghrib, qui se sont contractés de 13,6% d'une année à l'autre, continuent de représenter près de l'équivalent de 4 mois d'importations de biens et services.