Le déficit commercial s'est creusé à fin février 2012, en liaison avec une hausse plus importante des importations et un faible accroissement des exportations, selon les données de Bank Al-Maghrib, publiées dans son dernier rapport sur la politique monétaire. En effet, la balance commerciale a enregistré, à l'issue du mois de février, un déficit de 32,8 milliards de dirhams, en détérioration de 27,6% comparativement à la même période de l'année précédente, contre une aggravation de près de 34% un an auparavant. Cette évolution, explique-t-on, résulte de l'augmentation de 16% ou 8,3 milliards des importations, plus rapide que celle de 4,6% ou 1,2 milliard des exportations. Le taux de couverture s'est ainsi situé à 45,6%. L'évolution des exportations est imputable pour l'essentiel à la hausse de 29% des ventes de phosphates, atteignant 2,1 milliards de dirhams. En revanche, les expéditions des dérivés de phosphates se sont établies à 4,5 milliards de dirhams, en recul de 5,9%, selon le rapport, qui indique que les exportations hors phosphates et dérivés ont augmenté, quant à elles, de 5,1%, se chiffrant à 20,8 milliards de dirhams, contre une progression de 17,8 % un an auparavant. Ainsi, les exportations de crustacés et mollusques, des huiles de pétrole et lubrifiants, de poissons en conserve et d'articles de bonneterie, se sont accrus respectivement de 71,8%, de 52,5%, de 20,9% et de 3% atteignant 1,2 milliard, 711,4 millions, 798,2 millions et 1,2 milliard de dirhams. En revanche, les livraisons d'agrumes, des composants électroniques et du groupe de produits fer, acier et autres minerais ont enregistré des régressions respectives de 29,3%, de 18,4% et de 10,2 % pour des montants de 588,8 millions, de 738,1 millions et de 676,3 millions de dirhams. Les exportations de vêtements confectionnés se sont stabilisées, pour leur part, à plus de 3 milliards de dirhams par rapport à la même période de l'année précédente. Le rapport de la Banque centrale explique que la progression des importations est liée à l'accroissement de la majorité des catégories de produits. Ainsi, la facture énergétique, chiffrée à 15,5 milliards de dirhams, s'est accrue de 28,5%, en liaison principalement avec la hausse de 17,8% du prix moyen de la tonne importée de pétrole brut qui s'est élevé à 6.774 dirhams. Le volume importé du pétrole brut a, de son côté, accusé une baisse de 7,2%, revenant à 764,9 milliers de tonnes. De même, les achats de gasoil et fuel, ainsi que ceux de gaz de pétrole et autres hydrocarbures ont crû respectivement de 35,6% et de 57,8%, s'établissant à 5,1 milliards et à 3,3 milliards de dirhams. Hors énergie, les importations se sont accrues de 12,2%, s'élevant à 44,8 milliards de dirhams. Ainsi, les importations de demi-produits se sont chiffrées à 12,7 milliards, en augmentation de 15%, attribuable pour l'essentiel à la progression de 27,6% des acquisitions de matières plastiques. Pour leur part, les importations de biens de consommation ont crû de 21,2%, s'élevant à 10,5 milliards, en relation notamment avec la hausse de 24,3% des acquisitions de voitures de tourisme. De même, les importations de produits d'équipement ont enregistré un accroissement de 11,1%, se chiffrant à 11,4 milliards de dirhams. En revanche, les achats des produits alimentaires, en régression de 3,9%, se sont établis à 6,3 milliards de dirhams, sous l'effet du recul de 27,3% des approvisionnements en blé, atteignant 1,5 milliard de dirhams, ainsi que celui de 22,5% des importations du Mais, se chiffrant à 793,5 millions de dirhams. Quant aux achats du sucre, ils se sont élevés à 1,1 milliard de dirhams, en progression de 25,2%.