Le déficit commercial s'est élevé à 106,4 milliards DH, au terme des sept premiers mois de l'année 2011, en aggravation de 21% par rapport à la même période de l'année précédente, contre 2,6% un an auparavant. D'après le rapport de conjoncture de Bank Al Maghrib, cette évolution est liée à la hausse de 20% (soit 34,2 milliards DH) des importations, plus rapide que celle de 19% ou 15,8 milliards, enregistrée par les exportations. Dans ces conditions, le taux de couverture s'est situé à 48,2% contre 48,7% à fin juillet 2010. L'accroissement des importations résulte aussi bien de la progression de 39,1% de la facture énergétique que de celle de 14,7% des importations hors énergie. L'expansion des achats de produits pétroliers s'explique essentiellement par la hausse de 31,8% du prix moyen de la tonne importée du pétrole brut qui a atteint 6.207 DH, le volume importé ayant quant à lui accusé une baisse de 5,2%, s'établissant à 2.739,4 milliers de tonne. Pour leur part, les importations de demi-produits ont crû de 20,6%, se chiffrant à 43,6 milliards DH, en liaison notamment avec l'augmentation de 33,9% des achats de matières plastiques et celle de 22,2% des importations de produits chimiques, pour des montants respectifs de 6,3 milliards et de 6,2 milliards DH. Parallèlement, les acquisitions de produits alimentaires se sont accrues de 50%, atteignant 23,4 milliards DH, en relation particulièrement avec la hausse des approvisionnements en blé, qui sont passés de 2,9 milliards à 7 milliards DH. Ceux en sucre et en maïs ont, quant à eux, crû respectivement de 55,2% et de 43,4%. De même, les achats de biens de consommation, s'élevant à 35,5 milliards DH, ont augmenté de 8,4%, suite notamment à la progression de 45,7% des importations de tissus de fibres synthétiques et de celle de 8,6% des acquisitions de médicaments. Cependant, les achats des produits d'équipement ont accusé un recul de 4,1%, s'établissant à près de 39 milliards DH. En regard, l'évolution des exportations résulte principalement des ventes de phosphates et dérivés qui se sont établies à 26,2 milliards DH, en accroissement de 36,7% par rapport à la même période de 2010. Ainsi, les expéditions d'engrais se sont accrues de 65,5%, atteignant 10,6 milliards, tandis que celles de phosphates et d'acide phosphorique ont enregistré des hausses respectives de 43,1% et de 9,9%, s'établissant à 6,7 milliards et 8,8 milliards DH. Pour leur part, les exportations hors OCP se sont améliorées de 13,7%, s'élevant à 73 milliards DH. Ainsi, les ventes de vêtements confectionnés, de fils et câbles, de composants électroniques et d'articles de bonneterie ont progressé respectivement, de 8,7%, de 21,9%, de 6,1% et de 9,2%. En revanche, les ventes des poissons en conserve ont accusé une baisse de 19%. Les recettes au titre des voyages ont progressé de 8,5%, se chiffrant à 33,1 milliards DH, contre une hausse de 6,6% un an auparavant. Les transferts des marocains résidant à l'étranger ont, quant à eux, totalisé 33,3 milliards DH, en augmentation de 8,2% par rapport à la même période de 2010. Baisse des investissements et prêts privés Pour leur part, les investissements et prêts privés étrangers ont enregistré des recettes de 12,7 milliards DH, en diminution de 13,6% par rapport à 2010, et des dépenses limitées à 3,8 milliards de dirhams, au lieu de 19,8 milliards durant la même période de l'année précédente, en liaison avec l'opération de cession de 64,4% du capital de Méditel (800 millions d'euros) par les compagnies Telefonica et Portugal telecom. Dans ces conditions, les investissements et prêts privés étrangers ont enregistré une entrée nette de 8,9 milliards DH, contre une sortie nette de 5,1 milliards en 2010. Sur la base des dernières données de la balance des paiements, au titre du premier trimestre de 2011, le compte des transactions courantes a enregistré un déficit de 15,7 milliards DH contre 7,1 milliards DH à l'issue de la même période de l'année 2010. Le compte de capital et d'opérations financières s'est soldé, quant à lui, par un excédent de 17,2 milliards DH, contre 6,7 milliards un an auparavant. L'évolution du déficit du compte courant est notamment liée à l'aggravation de 23,4% du déficit commercial par rapport à 2010, chiffré à 42,2 milliards DH. Concernant le solde des services, il s'est inscrit en hausse de 6,2% se limitant à 8,5 milliards DH. De même, le solde des transferts courants a connu une augmentation de 5,6% atteignant 14,2 milliards DH. Pour sa part, l'évolution de l'excédent du compte de capital et d'opérations financières s'explique essentiellement par l'amélioration du solde des investissements directs, passant d'un déficit de 12,5 milliards DH à un excédent de 3,4 milliards. Cette évolution s'explique par le recul de 93,1% des opérations de désinvestissements qui se sont chiffrées à 1,1 milliard DH et par la hausse de près de 9% des recettes d'investissements directs, qui se sont élevées à 4,6 milliards DH. En revanche, le solde des autres investissements a baissé de 58,3%, pour s'établir à 6,7 milliards DH, en liaison avec le recul du solde des prêts de 44,3% et de celui des crédits commerciaux de près de 46%, pour des montants respectifs de 2,8 milliards et de 3,2 milliards DH. Source Bank Al Maghrib