On reviendra encore une fois sur l'émission «Arae Oua Kadae» qu'anime notre confrère Abderrahmane Adaoui, chaque mardi, sur la première chaine. A priori, la séance, cette fois-ci, était consacrée à l'action du gouvernement, à travers les représentants des quatre composantes de la majorité, à savoir le PJD, le PI, le MP et le PPS. Cependant, contrairement à ce qui peut paraître comme linéarité de ces composantes, étant donné les engagements pris dans la charte de départ et la déclaration inaugurale du chef de file, la voix de «l'opposition» était présente. Non pas à partir de l'une de ses formations connues, mais de l'un des éléments fondateurs de la coalition, en l'occurrence l'Istiqlal. On ne comprendra guère cette «fausse note», d'autant plus que, non seulement l'argument de la réfraction était vétille et la tonalité du propos surexcitée. En effet, au moment où les trois alliés tenaient un discours serein, se basant sur le fond et le sensé, celui de leur compère «rebelle» crépitait telle une braise trempée. Son «réquisitoire» abusif portait beaucoup plus sur la manière dont le chef du gouvernement se comportait, «incriminé» de se faire convertir en leader politique lors de ses sorties à l'hémicycle. Bien évidemment, à aucun moment, les partenaires ne se montraient allergiques aux constatations, voire remontrances qu'on pourrait administrer à la productivité gouvernementale. Il y avait donc deux attitudes, tout au long de cette entrevue. D'une part, l'appel des trois partenaires au resserrement des rangs pour concrétiser l'essentiel sur lequel repose l'alliance gouvernementale, notamment la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle constitution, en particulier les lois organiques, la poursuite des réformes institutionnelles, économiques, sociales et culturelles, la chasse aux dépravations, la confrontation des divers effets de la récession mondiale... D'autre part, la «récidive» du quatrième larron, jugé comme un prolongement de la «turbulence» intervenue, ces derniers temps. Il faut bien dire que l'animateur, de par ses questionnements adressés aux invités du plateau, tentait de créer des antagonismes, pouvant «redynamiser» son émission hebdomadaire. Il en a le droit ! Toutefois, les trois alliés, sans tomber dans la polémique stérile, se concentraient, à juste titre, sur l'essentiel, avec beaucoup de calme et de réalisme. Alors que le quatrième «compagnon» ne cessait de s'époumoner dans... le gratuit !