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La santé respire mieux...
Publié dans Albayane le 07 - 06 - 2012

Houcine El Ouardi, ministre de la santé, ne cesse de grandir dans les yeux des marocains. Son franc-parler, sa sincérité et son humilité, entre autres, font de lui « l'homme du peuple » par excellence. Il en fait encore la preuve avec brio, sans fard ni fanfare, lors de l'émission télévisuelle du mardi dernier « arae oua kadaya », animé par notre confrère Abderrahmane Adaoui. « Les dysfonctionnements, il en existe, depuis longtemps, mais on ne prétendra jamais les dépasser d'une seule traite. Nous procéderons par progressivité sage et inclusivité large dans le sens, non pas de la prohibition radicale des déficits, à présent, car ils en resteront toujours quoique nous ayons fait, à l'instar de tous les pays de la planète, mais de l'amélioration substantielle des services de santé », s'explique l'hôte du jour, sans surenchère ni dérobade. « Sa droiture n'est plus à démontrer. Il saura, sans doute, s'occuper des dossiers à charge, avec minutie et fermeté, notamment le nôtre que je lui confie publiquement devant tout le monde », dira Rachida Fadil, présidente de l'association nationale des sages-femmes du Maroc qui s'indigna, tout de même, du fait que le texte vétuste régissant la profession ne définit pas clairement les obligations et les tâches de cette catégorie, exposée constamment à des démêlés fâcheux. Même colère s'empara pareillement du syndicaliste Addi Bouarfa, interlocuteur percutant mais non sans fibre caricaturale dans ses propos, qui s'en prit vivement à la décision fatale relative au départ volontaire des cadres dont l'absence se fait aujourd'hui atrocement ressentir, face à l'étriquement des ressources humaines. A ce propos, l'invité de la séance n'alla guère par quatre chemins, en précisant que la pénurie du personnel médical au niveau de tout le territoire national sera désormais comblée par des candidatures régionales dont se chargeront les responsables de la santé sur place, tout comme nombre de prérogatives d'ordre budgétaire, administratif et technique qui leur seront directement déléguées. « Les priorités, il n'y a que cela dans notre secteur et chaque chantier en est une. Par où commencer alors ?
On ne prétend jamais faire table rase car nous comptons enchainer sur les réalisations de nos prédécesseurs, en toute modestie et par démarche synergétique de toute une équipe », souligne-t-il sans rancœur, même si on l'accule à dire des mots sur des « maux » du secrétaire général, acharné à bouder « le train » de la famille. Même pas non plus, quand on lui assombrit le domaine de la santé, avec tous les tares et les avatars, dans les patelins les plus reculés où les établissements sanitaires sont verrouillés par manque de personnel et de soins, dans les hôpitaux crasseux où les services ne sont plus gratuits, dans les cliniques privées en flambée où les médecins du public pullulent sans vergogne, dans les pharmacie où les médicaments brûlent comme des braises... « Certes, la santé n'est point au beau fixe, pour avoir été longtemps reléguée au second plan dans les choix politiques, mais nous ne resterons jamais les bras croisés. Le jour où nous serons submergés par ce sentiment de défaitisme, nous mettrons les clés sous le paillasson, Abdelilah Benkirane aussi d'ailleurs. Le secteur a besoin, avant tout, d'une approche participative citoyenne, d'une transparence extrême dans la gestion et d'une détermination ardente dans la confrontation des contraintes», rétorqua-t-il sans ambigüité, tout en annonçant qu'en l'espace de quelques temps, plusieurs mesures de réformes ont été prises, notamment en termes d'assistance médicale dont les citoyens auront évolué dans la dignité et la décence, de mise en œuvre de formules de sauvetage rapide et performant, par le biais de système ambulant en hélicoptère, d'édification d'unités hospitalières modèles dans nombre de régions du pays, d'épuration des dossiers dont les contenus renferment des anomalies, à l'aide d'audits autonomes, de la restructuration de l'arsenal pyramidal de la santé, aussi bien à l'échelon de l'horizontalité que de la verticalité, de la viabilisation du secteur privé, en tant que partenaire incontournable...

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